
Un peu d'histoire

La bataille des Thermopyles
La bataille des Thermopyles, célèbre pour son dénouement tragique, est aussi emblématique du courage et du sens du sacrifice. Cette lutte à mort qui opposa les Perses aux Grecs dans le cadre de la seconde guerre médique (Vème siècle avant J.C) est un acte héroïque qui doit rester encrer dans la mémoire européenne.
Face à un adversaire supérieur en nombre, Léonidas, roi de Sparte, opposa une résistance farouche avec 300 hoplites spartiates ainsi que 700 soldats des cités de Thèbes et de Thespies. Grâce à ces valeureux combattants, les armées grecques pourront se replier en bon ordre et organiser leur défense.
Le contexte militaire et stratégique
Face aux préparatifs perses, un congrès des différentes cités grecques se réunis à Corinthe à la fin de l’automne 481. 31 cités s’engagèrent par serment dans une ligue défensive et préparèrent des contingents de soldats. Le commandement des troupes fut confié à deux Spartiates, le roi Léonidas Ier pour les fantassins et Eurybiade pour la flotte grecque.
Durant l’hiver 481/480 les Grecs tergiversèrent sur le plan de campagne et ne purent s’opposer à la conquête de la Thessalie par les troupes perses au printemps 480.
Les Grecs choisirent alors en août, tandis que les Perses envahissaient la Piérie, une position défensive très forte aux Thermopyles qui commande l’accès à la Béotie et à la Grèce centrale.
Les Thermopyles (les « Portes Chaudes », à cause des sources thermales qui s’y trouvent) constituent un défilé dont certains passages n’excèdent pas 10 mètres de largeur, entre le golfe Maliaque et la montagne.
La bataille
Le devin Mégistias révéla aux défenseurs des Thermopyles que la mort leur viendrait avec le jour : il l’avait vu dans les entrailles des victimes. Au cours de la nuit, les grecs furent alertés par des transfuges que les Perses tournaient leurs positions.
L’avertissement ultime vint des sentinelles qui, des hauteurs, accoururent les prévenir aux premières lueurs du jour. Alors les officiers tinrent conseil et leurs avis différèrent, certains refusaient tout abandon de poste, d’autres étaient de l’avis opposé. Léonidas et une grande partie des soldats se déclarèrent prêts à rester sur place.
Le roi des Perses savait que le couloir des Thermopyles était gardé. Un avant poste avait été repéré. Xerxès ordonna une attaque de front, mais il se heurta à la vaillance grecque. Face aux troupes perses y compris le corps d’élite des « Immortels », appelé ainsi parce que les troupes étaient toujours complétées au fur et à mesure des pertes, les soldats de Léonidas opposèrent une résistance solide. Les courtes lances perses ne pouvaient atteindre les Grecs armés de la longue lance dorienne.
Mais le cours de la bataille bascula. Léonidas est trahi par un certain Éphialtès, fils d’Eurydémos, un citoyen de Malia, qui informa les Perses sur le moyen de contourner l’armée grecque, par le sentier d’Anopée.
Un fort détachement de soldats perses reçu l’ordre de suivre le traître et se mit en marche durant la nuit. Ceux qui gardaient le chemin furent réveillés par le bruit des feuilles foulées par des milliers de pieds et se hâtèrent de prendre les armes.
Accablés par une nuée de flèches, ils gagnèrent les hauteurs pour se défendre. Les Perses, sans s’occuper d’eux, redescendirent le versant méridional de la montagne et arrivèrent en moins de seize heures dans le défilé.
Xerxès se mit en marche le matin. Léonidas, pris en étau, marcha jusqu’à l’endroit le plus large du défilé. L’affrontement eu lieu dans un endroit plus étendu et il périt un grand nombre d’ennemis. Les Grecs s’attendaient à une mort certaine.
Léonidas, décidé avec ses hommes à se sacrifier, fut tué dans cette action avec de nombreux Spartiates.
Plus tard, au sommet du Kolonós, les Grecs érigèrent un mausolée à l’emplacement où tant de soldats étaient tombés. Une inscription du poète Simonide de Céos (556, 467), rappelle à chacun le terme de cette lutte héroïque : « Passant, va dire à Sparte qu’ici ses fils sont morts pour obéir à ses lois ».
C'est à l'occasion de cette bataille qu'eut lieu cet échanges célèbres:
Xerxès: Nos flèches couvriront le soleil !
Léonidas: Tant mieux, nous combattrons à l'ombre !