Mais je crois qu'ont va devoir "se presser d'attendre" Lothan , non...?
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par Lothan » 27 Oct 2006, 12:10
Départ pour la FERME DE RAISSAC
"1er section du Lt V. de la 3ème CEV du 4ème RE, garde à vous!"
Le colonel commandant le 4ème RE s'approche de notre section puis nous passe en revu. Il nous souhaite un bon "séjour" à la Ferme en nous disant qu'il sera là dans 1 mois pour la cérémonie de remise des képis blancs et qu'il compte sérieusement que toute la section parviennent au bout de cette période délicate de l'instruction.
Nous sommes le 4 décembre, le temps dehors est froid et humide, dans cette région sud Ouest la terre n'a pas la même odeur que chez moi en provence. La boue, les arbres, tout est différent et la plui qui tombe depuis des jours nous met le cafard.
Je suis binômé avec une chinois, Chong (il partira civil suite à de gros problème de genoux), un colombien Mendez (il partira civil suite à un problème de dos) et un russe ***** (actuellement au 2ème REP 2ème Cie).Je suis le plus jeune, j'ai 18 ans et mes camarades respectivement 22/24 et 28 ans. Je dois leur apprendre à lire le français, à comprendre les ordres,à écrire, à parler...
Au bout d'une semaine à Castel des liens très forts se sont crées, ce sont mes frères, car je sais qu'en cas de problème la seul chose qui me restera ce sera mes frères d'armes.On vit ensemble, on meurt ensemble... (bad boys pour la vie ^^)
J'ai bien ramassé parce que Chong avait mal ciré ses rangers et le sergent, camùaraderie oblige fait ramasser le non francophone et le francophone à chaque fois. Notre destin est lié, je le sais, je le motive, je le bouge, il faut qu'ils comprennent la langue de molière. Comment leur en vouloir, en 2 semaines, ils ont déjà faits de gros effort car ils savent que j'en prendrais plein la tronche dans le cas contraire et que je serais mal noté en fin d'instruction.
Une règle marche aussi: celui qui ne veut pas bosser, on lui casse la gueule; il comprend, c'est universelle.
Les paquetages sont près, la S1 compte 6 francocon (jargon légio), nous sommes deux de 18-19 ans le reste beacoup plus ancien avoisine les 25-30 ans. Les relations entre francophone sont tendus ce n'est pas pareil que les étrangers qui venant de très loin se soudent...
Le trajet en GBC dure 2 heures, puis nous voilà à Raissac.
On pose les famas en faisceaux, on désigne un garde puis on débarque le matos et les vivres. Pas de chauffage dans les piaules, pas d'eau chaudes dans les douches.
Le séjour commence.
1er jour:
Réveil 5h00, température de la chambre: 6°C, on se presse dans les douches pour se laver et se raser on a 5 minutes. Petit déjeuner ce matin là en 1 minute chrono, ensuite parcour du combattant , IST-C et OS.
Je ne sais pas si vous avez déjà manger en une minute mais contraint et forcé, on se gave comme des animaux. Le ptit dej se compose d'un morceau de pain, un beure, un confiture et deux cuillère a soupe dans la quart de café avec une louche d'eau chaude.
On mange rapidement mais pas assez, on commence à sortir puis à faire le tour du batiment en marche canard, torse nu famas au dessus de la tête.
Le famas, on va l'avoir en permanence, uen punition: dormir sur le lit pico avec sac f1 et casque lour plus famas ou prendre sa douche avec l'arme... Les premiers soupirs commencent, on sert les dents. Les sergents ne sont pas contents de nous, trop de "déchets" qu'ils disent...Ce soir, on dort dehors.
ps: Cora, j'essai de faire de mon mieux
"1er section du Lt V. de la 3ème CEV du 4ème RE, garde à vous!"
Le colonel commandant le 4ème RE s'approche de notre section puis nous passe en revu. Il nous souhaite un bon "séjour" à la Ferme en nous disant qu'il sera là dans 1 mois pour la cérémonie de remise des képis blancs et qu'il compte sérieusement que toute la section parviennent au bout de cette période délicate de l'instruction.
Nous sommes le 4 décembre, le temps dehors est froid et humide, dans cette région sud Ouest la terre n'a pas la même odeur que chez moi en provence. La boue, les arbres, tout est différent et la plui qui tombe depuis des jours nous met le cafard.
Je suis binômé avec une chinois, Chong (il partira civil suite à de gros problème de genoux), un colombien Mendez (il partira civil suite à un problème de dos) et un russe ***** (actuellement au 2ème REP 2ème Cie).Je suis le plus jeune, j'ai 18 ans et mes camarades respectivement 22/24 et 28 ans. Je dois leur apprendre à lire le français, à comprendre les ordres,à écrire, à parler...
Au bout d'une semaine à Castel des liens très forts se sont crées, ce sont mes frères, car je sais qu'en cas de problème la seul chose qui me restera ce sera mes frères d'armes.On vit ensemble, on meurt ensemble... (bad boys pour la vie ^^)
J'ai bien ramassé parce que Chong avait mal ciré ses rangers et le sergent, camùaraderie oblige fait ramasser le non francophone et le francophone à chaque fois. Notre destin est lié, je le sais, je le motive, je le bouge, il faut qu'ils comprennent la langue de molière. Comment leur en vouloir, en 2 semaines, ils ont déjà faits de gros effort car ils savent que j'en prendrais plein la tronche dans le cas contraire et que je serais mal noté en fin d'instruction.
Une règle marche aussi: celui qui ne veut pas bosser, on lui casse la gueule; il comprend, c'est universelle.
Les paquetages sont près, la S1 compte 6 francocon (jargon légio), nous sommes deux de 18-19 ans le reste beacoup plus ancien avoisine les 25-30 ans. Les relations entre francophone sont tendus ce n'est pas pareil que les étrangers qui venant de très loin se soudent...
Le trajet en GBC dure 2 heures, puis nous voilà à Raissac.
On pose les famas en faisceaux, on désigne un garde puis on débarque le matos et les vivres. Pas de chauffage dans les piaules, pas d'eau chaudes dans les douches.
Le séjour commence.
1er jour:
Réveil 5h00, température de la chambre: 6°C, on se presse dans les douches pour se laver et se raser on a 5 minutes. Petit déjeuner ce matin là en 1 minute chrono, ensuite parcour du combattant , IST-C et OS.
Je ne sais pas si vous avez déjà manger en une minute mais contraint et forcé, on se gave comme des animaux. Le ptit dej se compose d'un morceau de pain, un beure, un confiture et deux cuillère a soupe dans la quart de café avec une louche d'eau chaude.
On mange rapidement mais pas assez, on commence à sortir puis à faire le tour du batiment en marche canard, torse nu famas au dessus de la tête.
Le famas, on va l'avoir en permanence, uen punition: dormir sur le lit pico avec sac f1 et casque lour plus famas ou prendre sa douche avec l'arme... Les premiers soupirs commencent, on sert les dents. Les sergents ne sont pas contents de nous, trop de "déchets" qu'ils disent...Ce soir, on dort dehors.
ps: Cora, j'essai de faire de mon mieux
- Lothan
par Lothan » 27 Oct 2006, 13:22
C'est autre chause que les reportages télévisés qu'on peut voir quand meme...
Oui tout à fait même si comme je l'ai dit, le dernier reportage sur m6 était très bon!
En ce qui concerne la narration de ces moments, je me permet de le faire car je tiens bien à préciser que c'est dans le but unique de donner une idée relative et non exact de ce qu'est la 1ère année (et le recrutement) dans la légion étrangère, chose que je ne me permettrais pas. C'est une vision, ma vision que je vous propose donc cela peut varier suivant le vécu et la personne.
Je tenais à bien le préciser!
Amicalement,
cris
- Lothan
par Lothan » 27 Oct 2006, 16:11
L'instruction à Raissac, ferme de la 3ème CEV
1er bivouac
La " Ferme ", les légionnaires y sont tous passés, les jeunes engagés volontaires y sont devenus légionnaire!
La " Ferme " pour nous c'est un peu comme une école où l'on apprend à vivre, à marcher, à chanter, à combattre, à devenir soldat.
La " Ferme " c'est un endroit à l'écart, sans contact avec le monde extérieur, isolé de tout.
C'est un passage obligé, un tunnel entre le monde civil et celui de " Monsieur Legionnaire ".
Nous étions 57 EV (engagés volontaires) au départ de cette période d'instruction regroupé en 4 groupes de combat.
J'appartenais au 2ème groupe commandé par un sergent brésilien, 3 ans de service.
Issus du 2ème REI, ce sergent est devenue pour nous comme un père, celui que l'on sert, celui que l'on respect, celui que l'on suit aveuglément.
Mon petit nom : Kik, ma réputation de cascou n'étant plus à démontrer...
Je me souviendrais toute ma vie de mon premier bivouac, près du petit lac de la ferme. Ce jour là, nos supérieurs décidèrent de nous acclimater et nous devons montez rapidement notre camps de base. C'est une première pour moi, je n'avais jamais dormi dehors, je saisi ma bache avec mon binome, je prend du bois que je taille pour les piquets, un peu de corde et voila notre guitoune prête. Le soleil se couche, le froid commence à tomber!
Nos supérieurs le savaient, j'allais apprendre le lendemain que météo france avait prédi une nuit particulièrement fraîche...Nous mangeaons notre ration de combat puis nous nous couchons. Je suis de garde de 0h00 à 3h00, le réveil étant à 5h00 et me couchant à 23h00, je calcul très vite mon temps de sommeil.
Un dernier ordre clot la soirée: " vous avez obligation de laisser vos rangers dehors"
On exécute, malheurs à nous....
Je me fais réveiller vers 0h00, la tête dans le cirage, je sors péniblement de ma guitoune, je suis déjà congelé, il neige!
Je vais pour enfiler mes rangers mais la je constate l'impensable: ellessont gelés!
Impossible de les enfilés, impossible de les fermers et pourtant, je dois bien monter ma garde et rapidement pour ne pas gêner celui de garde avant moi.
Le temps passe, je commence àm'énerver sur mes rangos, je les tapes contre le seul, puis je met mon pied dedans et je force...comme un malade! Je ne les sens plus, dur comme du béton, je prend ma garde en boitant...je sers les dents...mais déjà je me rend compte que je vais souffrir avec ces rangers de ****!
Je termine ma garde, je vais me recoucher et je remets suivant les ordres mes rangers dehors...je m'endors très vite...
BOOOM!
" Allez bougez votre cul, tout le monde dehors....."
C'est un réveil à la grenade d'exercice, à essayer un jour...:p
On se bouge tous, on doit se rassembler en 5 minutes, habillé en tenue de combat sans chemise f1.
La guitoune s'ecroule puisque à deux dedans en bougeant ça tient pas, on s'énerve, on s'emmèle les pinceaux avec les affaires...rien de plus stressant avec les cris des chefs de groupes en prime.
Et le moment fatidique de mettre les rangers, je les saisis, je sers les dents et je bourinne. Le pied rentre mais à quel prix, je me jette dans la masse avec mes camarades, on doit ramper torse nue jusqu'au point de rassemblement.
Il en manque un: c'est partit pour le ramassage, le ptit dej attendra.
" En position...en haut...(2min) en bas..."et ainsi pendant 15 minutes
On n'en peut plus, notre visage touche le sol gelé, nos mains sont gelée également, je commence à avoir des gerçures car les gants sont interdits...motif: on est des légionnaires pas des schlabords (terme péjoratif désignant l'armée régulière).
Ensuite, rassemblé, c'est partit pour 1h00 de footing avec ces ***** de rangers...et là, je souffre...
Je m'étais beaucoup entrainés avant la légion mais j'ai crut que j'allais m'écrouler...
" Lever la tête, regarder vers le ciel bordel..."
Le sergent nous motive en nous disant:
" Les gars, ça c'est rien c'est la première partie du sommaire "
En serrant les dents je me dis une chose: ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort!
La tentation de s'arrêter de courir est forte, mais tout ce chemin pour arrêter là, maintetant ?
Plutôt m'écrouler de fatique que renoncer...
A 12h, 1 engagé volontaire demande déjà à consulter à l'infirmerie.
1er bivouac
La " Ferme ", les légionnaires y sont tous passés, les jeunes engagés volontaires y sont devenus légionnaire!
La " Ferme " pour nous c'est un peu comme une école où l'on apprend à vivre, à marcher, à chanter, à combattre, à devenir soldat.
La " Ferme " c'est un endroit à l'écart, sans contact avec le monde extérieur, isolé de tout.
C'est un passage obligé, un tunnel entre le monde civil et celui de " Monsieur Legionnaire ".
Nous étions 57 EV (engagés volontaires) au départ de cette période d'instruction regroupé en 4 groupes de combat.
J'appartenais au 2ème groupe commandé par un sergent brésilien, 3 ans de service.
Issus du 2ème REI, ce sergent est devenue pour nous comme un père, celui que l'on sert, celui que l'on respect, celui que l'on suit aveuglément.
Mon petit nom : Kik, ma réputation de cascou n'étant plus à démontrer...
Je me souviendrais toute ma vie de mon premier bivouac, près du petit lac de la ferme. Ce jour là, nos supérieurs décidèrent de nous acclimater et nous devons montez rapidement notre camps de base. C'est une première pour moi, je n'avais jamais dormi dehors, je saisi ma bache avec mon binome, je prend du bois que je taille pour les piquets, un peu de corde et voila notre guitoune prête. Le soleil se couche, le froid commence à tomber!
Nos supérieurs le savaient, j'allais apprendre le lendemain que météo france avait prédi une nuit particulièrement fraîche...Nous mangeaons notre ration de combat puis nous nous couchons. Je suis de garde de 0h00 à 3h00, le réveil étant à 5h00 et me couchant à 23h00, je calcul très vite mon temps de sommeil.
Un dernier ordre clot la soirée: " vous avez obligation de laisser vos rangers dehors"
On exécute, malheurs à nous....
Je me fais réveiller vers 0h00, la tête dans le cirage, je sors péniblement de ma guitoune, je suis déjà congelé, il neige!
Je vais pour enfiler mes rangers mais la je constate l'impensable: ellessont gelés!
Impossible de les enfilés, impossible de les fermers et pourtant, je dois bien monter ma garde et rapidement pour ne pas gêner celui de garde avant moi.
Le temps passe, je commence àm'énerver sur mes rangos, je les tapes contre le seul, puis je met mon pied dedans et je force...comme un malade! Je ne les sens plus, dur comme du béton, je prend ma garde en boitant...je sers les dents...mais déjà je me rend compte que je vais souffrir avec ces rangers de ****!
Je termine ma garde, je vais me recoucher et je remets suivant les ordres mes rangers dehors...je m'endors très vite...
BOOOM!
" Allez bougez votre cul, tout le monde dehors....."
C'est un réveil à la grenade d'exercice, à essayer un jour...:p
On se bouge tous, on doit se rassembler en 5 minutes, habillé en tenue de combat sans chemise f1.
La guitoune s'ecroule puisque à deux dedans en bougeant ça tient pas, on s'énerve, on s'emmèle les pinceaux avec les affaires...rien de plus stressant avec les cris des chefs de groupes en prime.
Et le moment fatidique de mettre les rangers, je les saisis, je sers les dents et je bourinne. Le pied rentre mais à quel prix, je me jette dans la masse avec mes camarades, on doit ramper torse nue jusqu'au point de rassemblement.
Il en manque un: c'est partit pour le ramassage, le ptit dej attendra.
" En position...en haut...(2min) en bas..."et ainsi pendant 15 minutes
On n'en peut plus, notre visage touche le sol gelé, nos mains sont gelée également, je commence à avoir des gerçures car les gants sont interdits...motif: on est des légionnaires pas des schlabords (terme péjoratif désignant l'armée régulière).
Ensuite, rassemblé, c'est partit pour 1h00 de footing avec ces ***** de rangers...et là, je souffre...
Je m'étais beaucoup entrainés avant la légion mais j'ai crut que j'allais m'écrouler...
" Lever la tête, regarder vers le ciel bordel..."
Le sergent nous motive en nous disant:
" Les gars, ça c'est rien c'est la première partie du sommaire "
En serrant les dents je me dis une chose: ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort!
La tentation de s'arrêter de courir est forte, mais tout ce chemin pour arrêter là, maintetant ?
Plutôt m'écrouler de fatique que renoncer...
A 12h, 1 engagé volontaire demande déjà à consulter à l'infirmerie.
- Lothan
par Lothan » 27 Oct 2006, 21:32
Voici une journée type à la ferme:
Lever: 5h00
rasage, lavage, puis rangement de la piaule
Petit dej: 5h30
lavage des gamelles puis temps libre (rangement de la piaule pour la revue)
Revue: 6h00
Rassemblement section pour lever des couleurs et présentation au Chef de Section: 7h00
Footing: 1h par groupe de force
douche puis tout le monde en tenue combat
sinon:
Parcour du combattant: 1h
douche puis tout le monde tenue combat
cirage des rangers
Cours de français jusqu'à la soupe: 12h
"apéritif"
cirage des rangers
Récitation du code du légionnaire
Chant du boudin
Soupe
Lavage des gamelles, plonge+service des cadres
Corvées section et quartier
cirage des rangers
Rassemblement section: 14h00
Cours instruction: IST-C/trans/identif/explo suivant le programme
Fin des cours 17h
Préparation pour la soupe: 18 h
"apéritif"
cirage des rangers
Récitation code du légionnaire
Chant du boudin
Soupe
Lavage des gamelles, plonge+service cadres
cirage des rangers
Rassemblement section
Chant à 20h par groupe: durée 2h
Retour en chambre 22h
Lavage, rangement des affaire, préparation pour les tours de gardes
Extinction des feux à 22h30
Lever: 5h00
rasage, lavage, puis rangement de la piaule
Petit dej: 5h30
lavage des gamelles puis temps libre (rangement de la piaule pour la revue)
Revue: 6h00
Rassemblement section pour lever des couleurs et présentation au Chef de Section: 7h00
Footing: 1h par groupe de force
douche puis tout le monde en tenue combat
sinon:
Parcour du combattant: 1h
douche puis tout le monde tenue combat
cirage des rangers
Cours de français jusqu'à la soupe: 12h
"apéritif"
cirage des rangers
Récitation du code du légionnaire
Chant du boudin
Soupe
Lavage des gamelles, plonge+service des cadres
Corvées section et quartier
cirage des rangers
Rassemblement section: 14h00
Cours instruction: IST-C/trans/identif/explo suivant le programme
Fin des cours 17h
Préparation pour la soupe: 18 h
"apéritif"
cirage des rangers
Récitation code du légionnaire
Chant du boudin
Soupe
Lavage des gamelles, plonge+service cadres
cirage des rangers
Rassemblement section
Chant à 20h par groupe: durée 2h
Retour en chambre 22h
Lavage, rangement des affaire, préparation pour les tours de gardes
Extinction des feux à 22h30
Dernière édition par Lothan le 27 Oct 2006, 21:35, édité 1 fois.
- Lothan
par geo3kills » 27 Oct 2006, 21:32
Ba c'est vrai ce que je voi a la tele c'est de la rigolade a comparain de se qui nous raconte .Purer chapeauu et mantenan te voila devant nous a nous raconter la vrai vie des legionnaire meiu qu'un journaliste
-
geo3kills - Message(s) : 619
- Inscription : 22 Juin 2006, 15:20
- Localisation : lyon
![[-28-]](./images/smilies/[-28-].gif)
VIVE LA FRANCE par Lothan » 27 Oct 2006, 21:52
L'instruction est encore un peu "secret " à la légion, on hésite à monter l'envers du décors, cependant, je sais très bien que par exemple ce que j'ai vécu à l'instruction est 90% moins difficile que ce que l'on vit en régiment.
Au 1er REC j'ai encore plus ramassé, et quand vous approchez les 1 ans de service ca s'accepte moins bien. Au REP, arff j'en parle même pas, c'est hommes sont des "guerriers"...j'en étais pas encore à ce stade...
un vieux proverbes dit que: "Les années les plus difficiles à la légion ce sont les 15 premières années..."
Au 1er REC j'ai encore plus ramassé, et quand vous approchez les 1 ans de service ca s'accepte moins bien. Au REP, arff j'en parle même pas, c'est hommes sont des "guerriers"...j'en étais pas encore à ce stade...
un vieux proverbes dit que: "Les années les plus difficiles à la légion ce sont les 15 premières années..."
- Lothan
par Lothan » 28 Oct 2006, 06:53
Le raid en fin d'instruction c'est 150 kms en 4 jours! C'est la "RAID MARCHE"
On part en groupe de combat, type escouade commando.
Entre temps on est évaluer sur des ateliers sur le tir, les trans, les explos...bref le CP00 en gros...
Je pensais que la seule " grosse marche de l'instruction serait la MKB " et bien j'avais tort.
Remarque, mon groupe était arrivé premier des deux marches
!
ps: ah sur ta photo FANGIO
le bon vieux gilet d'assault réglementaire...lourd par rapport aux nouveaux mais plus pratique que le brelage quand même...enfin les avis la dessus divergent.
Au fait, tiens je remarque cela derrière c'est un AMX 10P ! Tu es en régiment mécanisé ?
On part en groupe de combat, type escouade commando.
Entre temps on est évaluer sur des ateliers sur le tir, les trans, les explos...bref le CP00 en gros...
Je pensais que la seule " grosse marche de l'instruction serait la MKB " et bien j'avais tort.
Remarque, mon groupe était arrivé premier des deux marches
!
ps: ah sur ta photo FANGIO
le bon vieux gilet d'assault réglementaire...lourd par rapport aux nouveaux mais plus pratique que le brelage quand même...enfin les avis la dessus divergent.
Au fait, tiens je remarque cela derrière c'est un AMX 10P ! Tu es en régiment mécanisé ?
- Lothan
par Lothan » 28 Oct 2006, 08:13
" ...C'est le 4 en chantant qui s'avance qui s'avance, laissez le passez..." Chant 4èmeRE
A la "ferme", on prépare activement le futur légionnaire à la mkb (marche képi blanc) et les les marches vont se succéder durant le mois (enfin 6 semaines).
Première marche: 8kms
Deuxième marche: 15 kms
Troisième marche: 20 kms
Quatrième marche : 30 kms
Marche Képi Blanc: 60 kms pour notre section sans oublier la marche de 150 kms en fin d'instruction.
La "marche" est donc une discipline à part et pour celui qui n'à jamais marcher de telles distances surtout lesté de son paquetage et de ses armes, cela représente un véritable défi.
Le plus dur, c'est de gérer le mal de pied et les blessures en tut genre car pour nous, pansement et compagnie sont interdits: motif il n'y en a pas !
Alors on improvise avec des bouts de tissus...
Le froid génère d'autres types de blessures: les tendinites car après l'effort ou mêmes régulièrement vous ne pensez pas à vous hydrater chose qu'il faut impérativement fare.
Les gelures aussi sont très fréquentes, j'avais des entailles entre tous les doigts et un camarades avaient de telles crevasse qu'ils ont du lui bander la main, la peau s'ouvrant toute seule sous l'action du froid.
Faites un "tap-rac" en hiver, sans les gants...héhé :p (tap-rac= méthode pour résoudre un incident de tir simple)
Je prenais le beurre de mon ptit dej pour en mettre sur les doigts, sur les lèvres pour me protéger du froid...
J'ai beaucoup de souvenirs sur cette période de mon instruction, l'hiver ayant été rude. Finir son boulot puis prendre une douche à 8 °C ça calme mais pas le choix, les capos nous controllaient pour qu'on prennent bien les douches.
Remarque, l'eau du lac était meilleur: 9°C.
Le froid était notre principale ennemie, on mettais même le fameux "pull atomique" pendant les marches...les rangers étaient dures mais le temps passait et ça c'est inévitable, il y a une fin à tout un jour...
J'adorais les gardes, famas à la main, je me disais que c'étais un moment à moi, un moment ou je levais la tête vers le ciel et je me demandais pourquoi j'étais ici, pourquoi je voulais devenir légionnaire mais surtout je me disais que j'allais devenir un soldat d'élite, respecté dans le milieux militaire. J'étais fier à 18 ans et 1 mois de devenir " un homme "...
Je pensais au lycée que j'avais quitté, à mes amis que j'avais laissé, aux cours qu'autrefois je loupais pour allez faire des pompes dans un petit recoin de la cour, aux heures de colles passées à dessiner des chars, à lire " Terre magazine" plutôt que "Candide de Voltaire"...
Je n'avais jamais rencontré de personnes de mon âge aux lycée partageant la même passion que moi si ce n'est un camarade de longue date, et pour fois je n' étais pas seul, j'étais avec MA SECTION, avec mes frères d'armes.
Dès fois notre sergent sortait le soir pour vérifier que nous ne dormions pas car nous dormions régulièrement dans des trous de combat, sur le piton "Anne Marie".
Sans duvets, une petite bâche au dessus de nous, sérrés avec son binôme je vous assure que la nuit était longue, très longue et le réveil généralement très brutal avec un tour des pitons en treillis rangers comme footing matinal.
La première marche de 8 quilles, je l'ai senti passer, dès les premiers 200 mètres, et ***** ça me tire au niveau des chevilles. Le sergent voit que je boîte, il accélère le rytme. Je sers les dents, mes camarades ont l'air de mieux résister que moi oui mais un va rapidement lacher prise: Chong, mon binôme ancien sauveteur de la marine à Hong Kong s'écroule!
On le relève, il dit: "moi beaucoup mal genoux..." J'ai appris par la suite qu'il avait caché lors du recrutement qu'il avait eu un accident de voiture et les deux jambes fracturées.
On ne prend pas son sac, le sergent refuse, marche ou crève loin des clichés "camaraderie"...mais ce comportement diffère suivant les chefs de groupes, les étrangers chefs de groupes sont plus dures que les francophones d'origines.
On continue, pas de p4 à l'horizon, ce qui semblait une marche de routine devînt un calvaire.
La douleur était insuportable, je sentais le cuir lacéré ma peau, je me frappais le genoux, pk ? je ne sais pas, d'énervement peut être, lorsque tu as mal, très mal et que ça dure, ca te torture l'esprit, tu as envie de tout arrêter.
Mais j'avais trouvé la solution: chanter
J'aime beaucoup les films de guerre et la à ce moment je me suis souvenue de la "chute du faucon noire"...j'ai eu comme un frisson, et je me souviens que j'ai crié: "En avant bordel de merde, plein les couilles! "
Le sergent me mis en tête du groupe, il voyait que je boitais mais j'avais la rage, je serais les dents plus fort que personne, mes autres camarades eux souffrais également et parlais de temps en temps dans la langue de leur pays, mais à mon avis on pouvait comprendre...
On arrive en vu de la ferme, le sergent nous dit: "Halte"
"Pour mon groupe, garde a vous. Pas de gymnastique, en avant marche!"
Et c'est partis pour trotiner pendant 500m
Le Lt donnait un cours à un autre groupe sur les méthodes de camouflage:
FOMEC BOT
( Fond Ombre Mouvement Eclat Couleur Bruit Odeur Trace)=> méthode à respecter pour bien se camoubler
En arrivant, on pose les sacs, on monte le bivouac sur nos pitons dans nos trous de combats, on mange froid pas le temps...on se change rapidement et on se repose.
Bon je passe le moment ou j'enlève mes chaussettes....:p
A la "ferme", on prépare activement le futur légionnaire à la mkb (marche képi blanc) et les les marches vont se succéder durant le mois (enfin 6 semaines).
Première marche: 8kms
Deuxième marche: 15 kms
Troisième marche: 20 kms
Quatrième marche : 30 kms
Marche Képi Blanc: 60 kms pour notre section sans oublier la marche de 150 kms en fin d'instruction.
La "marche" est donc une discipline à part et pour celui qui n'à jamais marcher de telles distances surtout lesté de son paquetage et de ses armes, cela représente un véritable défi.
Le plus dur, c'est de gérer le mal de pied et les blessures en tut genre car pour nous, pansement et compagnie sont interdits: motif il n'y en a pas !
Alors on improvise avec des bouts de tissus...
Le froid génère d'autres types de blessures: les tendinites car après l'effort ou mêmes régulièrement vous ne pensez pas à vous hydrater chose qu'il faut impérativement fare.
Les gelures aussi sont très fréquentes, j'avais des entailles entre tous les doigts et un camarades avaient de telles crevasse qu'ils ont du lui bander la main, la peau s'ouvrant toute seule sous l'action du froid.
Faites un "tap-rac" en hiver, sans les gants...héhé :p (tap-rac= méthode pour résoudre un incident de tir simple)
Je prenais le beurre de mon ptit dej pour en mettre sur les doigts, sur les lèvres pour me protéger du froid...
J'ai beaucoup de souvenirs sur cette période de mon instruction, l'hiver ayant été rude. Finir son boulot puis prendre une douche à 8 °C ça calme mais pas le choix, les capos nous controllaient pour qu'on prennent bien les douches.
Remarque, l'eau du lac était meilleur: 9°C.
Le froid était notre principale ennemie, on mettais même le fameux "pull atomique" pendant les marches...les rangers étaient dures mais le temps passait et ça c'est inévitable, il y a une fin à tout un jour...
J'adorais les gardes, famas à la main, je me disais que c'étais un moment à moi, un moment ou je levais la tête vers le ciel et je me demandais pourquoi j'étais ici, pourquoi je voulais devenir légionnaire mais surtout je me disais que j'allais devenir un soldat d'élite, respecté dans le milieux militaire. J'étais fier à 18 ans et 1 mois de devenir " un homme "...
Je pensais au lycée que j'avais quitté, à mes amis que j'avais laissé, aux cours qu'autrefois je loupais pour allez faire des pompes dans un petit recoin de la cour, aux heures de colles passées à dessiner des chars, à lire " Terre magazine" plutôt que "Candide de Voltaire"...
Je n'avais jamais rencontré de personnes de mon âge aux lycée partageant la même passion que moi si ce n'est un camarade de longue date, et pour fois je n' étais pas seul, j'étais avec MA SECTION, avec mes frères d'armes.
Dès fois notre sergent sortait le soir pour vérifier que nous ne dormions pas car nous dormions régulièrement dans des trous de combat, sur le piton "Anne Marie".
Sans duvets, une petite bâche au dessus de nous, sérrés avec son binôme je vous assure que la nuit était longue, très longue et le réveil généralement très brutal avec un tour des pitons en treillis rangers comme footing matinal.
La première marche de 8 quilles, je l'ai senti passer, dès les premiers 200 mètres, et ***** ça me tire au niveau des chevilles. Le sergent voit que je boîte, il accélère le rytme. Je sers les dents, mes camarades ont l'air de mieux résister que moi oui mais un va rapidement lacher prise: Chong, mon binôme ancien sauveteur de la marine à Hong Kong s'écroule!
On le relève, il dit: "moi beaucoup mal genoux..." J'ai appris par la suite qu'il avait caché lors du recrutement qu'il avait eu un accident de voiture et les deux jambes fracturées.
On ne prend pas son sac, le sergent refuse, marche ou crève loin des clichés "camaraderie"...mais ce comportement diffère suivant les chefs de groupes, les étrangers chefs de groupes sont plus dures que les francophones d'origines.
On continue, pas de p4 à l'horizon, ce qui semblait une marche de routine devînt un calvaire.
La douleur était insuportable, je sentais le cuir lacéré ma peau, je me frappais le genoux, pk ? je ne sais pas, d'énervement peut être, lorsque tu as mal, très mal et que ça dure, ca te torture l'esprit, tu as envie de tout arrêter.
Mais j'avais trouvé la solution: chanter
J'aime beaucoup les films de guerre et la à ce moment je me suis souvenue de la "chute du faucon noire"...j'ai eu comme un frisson, et je me souviens que j'ai crié: "En avant bordel de merde, plein les couilles! "
Le sergent me mis en tête du groupe, il voyait que je boitais mais j'avais la rage, je serais les dents plus fort que personne, mes autres camarades eux souffrais également et parlais de temps en temps dans la langue de leur pays, mais à mon avis on pouvait comprendre...
On arrive en vu de la ferme, le sergent nous dit: "Halte"
"Pour mon groupe, garde a vous. Pas de gymnastique, en avant marche!"
Et c'est partis pour trotiner pendant 500m
Le Lt donnait un cours à un autre groupe sur les méthodes de camouflage:
FOMEC BOT
( Fond Ombre Mouvement Eclat Couleur Bruit Odeur Trace)=> méthode à respecter pour bien se camoubler
En arrivant, on pose les sacs, on monte le bivouac sur nos pitons dans nos trous de combats, on mange froid pas le temps...on se change rapidement et on se repose.
Bon je passe le moment ou j'enlève mes chaussettes....:p
Dernière édition par Lothan le 28 Oct 2006, 10:56, édité 1 fois.
- Lothan
par damolition » 28 Oct 2006, 21:17
Je pense que le plus dur ce n'est pas la douleur mais la force de la combattre !! si on a la determination , la forte envie de devenir legionnaire alors on peut tout faire et tout reussir !!
Je ne suis pas legionnaire, alors certains diront que je parle pour des choses que je ne connais pas, peut etre mais je reve de devenir legionnaire alors je ferais tout pour .
Je ne suis pas legionnaire, alors certains diront que je parle pour des choses que je ne connais pas, peut etre mais je reve de devenir legionnaire alors je ferais tout pour .
Dernière édition par damolition le 28 Oct 2006, 21:50, édité 1 fois.
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damolition - Message(s) : 59
- Inscription : 11 Déc 2005, 20:11
par Invité » 28 Oct 2006, 21:22
Au fait, tiens je remarque cela derrière c'est un AMX 10P ! Tu es en régiment mécanisé ?
Affirmatif camarade! On est un régiment d’infanterie mécanisée!
Mais bientôt on aura les VBCI. Mais j'aime beaucoup les 10 franchement!
Pour le cam il vous donne pas le L de lumière ou vous opérés toujours de nuit?!! Ahhaa...Pour les manoeuvres vous allez où? Vous faites le ceito ou vous en avez pas besoin? Sinon je rejoins les autres c'est vraiment hallucinant comment tu le raconte trop bien! J'espère que tu va poster encore pleins de récits de ce que tu a connu à la Légion parce que c'est vraiment impréssionant. C'est super de bien vouloir partager avec nous ton experience! Merci!!!! Et encore respect pour ton courage. Il est un exemple pour tous
Dernière édition par Invité le 28 Oct 2006, 21:29, édité 2 fois.
- Invité
par damolition » 28 Oct 2006, 21:52
geo3kills je ne contrepis pas le fais que c est dur ce qu a endurer lothan et je suis meme le premier a dire qu il a du courage et que je le respect pour tout ce qu il a fait et subi.
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damolition - Message(s) : 59
- Inscription : 11 Déc 2005, 20:11
par Lothan » 29 Oct 2006, 09:47
Pour nos entraînements nous allons dans deux camps:
Les régiments opérationnels: Camp de Canjuers, dans la garigue.
Pour ceux qui est du 4ème RE, c'est le camp de Caylus
Et nous n'avons jamais été au CEITO...enfin les gars du 2REI y vont peut être....
* Rohhh la chance les VBCI!!! j'ai aussi vu que le 2ème REI sera le premier régiment à étre " féliniser" ? Est-ce exact?
* Pour le L de " lumière" sûrement une erreur de ma part Merci de l'avoir signaler!
*Vos commentaires me touche beaucoup cependant, étant partis de la Légion je pense qu'il est "facile" de parler beaucoup plus que d'endurer. Donc vos réactions me touche, mais cela va aux camarades de ma section, dema compagnie que j'ai laissé et dont certains ne sont plus là aujourd'hui.
Amicalement,
cris
Les régiments opérationnels: Camp de Canjuers, dans la garigue.
Pour ceux qui est du 4ème RE, c'est le camp de Caylus
Et nous n'avons jamais été au CEITO...enfin les gars du 2REI y vont peut être....
* Rohhh la chance les VBCI!!! j'ai aussi vu que le 2ème REI sera le premier régiment à étre " féliniser" ? Est-ce exact?
* Pour le L de " lumière" sûrement une erreur de ma part
Merci de l'avoir signaler!
*Vos commentaires me touche beaucoup cependant, étant partis de la Légion je pense qu'il est "facile" de parler beaucoup plus que d'endurer. Donc vos réactions me touche, mais cela va aux camarades de ma section, dema compagnie que j'ai laissé et dont certains ne sont plus là aujourd'hui.
Amicalement,
cris
Dernière édition par Lothan le 29 Oct 2006, 11:41, édité 2 fois.
- Lothan
par geo3kills » 29 Oct 2006, 10:07
Cris c'est vraiment cool encore que tu nous fait partager sa c'est vrais que j'ai peu etre rater un episode mais dans toute ton histoir j'ai hate d'arriver a pourquoi tu n'a pas continuer mais si tu continue ton hustoir je le serait forcement donc merci encore
mdr mes reve de legionnaire c'est incroyable on n'aurait dit que je m'y croit vraiment et sa fait 4 jour maintenan que tous les soir je reve de sa
mdr mes reve de legionnaire c'est incroyable
on n'aurait dit que je m'y croit vraiment et sa fait 4 jour maintenan que tous les soir je reve de sa-
geo3kills - Message(s) : 619
- Inscription : 22 Juin 2006, 15:20
- Localisation : lyon
par damolition » 29 Oct 2006, 10:57
geo3kills je te comprends c est temps si je ne pense qu a sa aussi sa me tourmente lol
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damolition - Message(s) : 59
- Inscription : 11 Déc 2005, 20:11
par Lothan » 29 Oct 2006, 11:29
24 décembre....
Ce soir là, ce 24 décembre, toute la section est rassemblé près des TRM pour notre transport vers le régiment de base: le 4ème RE pour la fameuse " veillée de Noel". Dans la Légion Etrangère, la fête la plus important est celle non pas de Camerone comme beaucoup le pense mais celle de Noel!
C'est un moment ou touts les légionnaires et officiers se retrouvent ensemble, aucuns s'entre eux ne se trouve avec son autre famille puisque sa seule vrai famille est la famille Légion. Une traditions: dans tous les postes de la légion dans le monde et en france, le chef de corps ou le commandant d'unité remet un cadeau en main propre à chacun de ses légionnaires, à chacun de ses fils. Pour prouver l'appartenance à une même famille, à un même corps un même esprit, cette fête conduit également vers un repas de corps.
Des sketchs (généralement sur les supérieurs), des improvisations en tout genre, bref tout pour que ce moment soit LE moment privilégier de "la famille légion".
Quelques jours avant.....
" Allez on se bouge, koulva en avant blade...."
La section est rassemblé devant le mat des couleurs. Après la présentation au chef et la revue par celui-ci, il s'adresse à nous.
Nous savons tous que la fête de noel approche et nous sommes déjà à la moitié de l'instruction à la ferme, cela fait maintenant 3 semaines que nous vivons sans chauffage et le fait même de savoir que nous allons prendre un douche chaude (enfin jamais chaude car le ballon d'eau ne résiste pas ....) nous réconforte.
Nous devons préparer nos tenues de sortie et là déjà c'est une autre paire de manche. Je n'avais que très peu repassé avant mon engagement à la légion.
Nous apportons nos chemises encore emballées puis nous nous dirigeons vers la salle de repassage.
Les consignes sont clair: pantalon TDF nickel avec les plis bien faits, chemise repassé impécablement avec sur les manches des plis de 3.5 cm, sur les poches de devant des plis de 3.5 cm et derrière des plis de 5.3 cm.
Au bout de 4 heures d'effort, ma chemise commence à ressembler enfin à quelque chose.Mais à force d'appuyer mour marquer les plis, le fer brûle ma chemise.
J'allais y passer ma nuit.
Le lendemain matin, nos chemises étaient "potables" selon le SOA....
Nous voilà donc à ce moment, celui de l'embarquement. Après quelques heures de trajets, nous arrivons à Castel. Les consignes prises, nous nous ruons vers les piaules pour prendre ensuite la fameuse douche et comble du sort je m'apperçu que l'eau chaude sur ma peau me faisait mal....je n'avais plus l'habitude!
On s'habille en tenue, bérête vert sur la tête puisque képi blanc pas encore obtenue et je vis le regard de beaucoup de mes camarades pours lesquelles ce noel était le premier qu'ils passaient dans de telles conditions.
Ceratins avaient l'air gênée mais qu'importe, ce soir c'est NOTRE fête, celle de la "famille".
Arrivé à l'ordianire, le menue est extraordinaire: langouste etc....imaginez la tête des mes camarades qui pour certains venaient du fond de la brousse africaine ou de la sibérie orientale!
On se place devant nos chaises puis le "boss" arrive, le "caid".
Le colonel et le capitaine lance le ton pour le chant compagnie et le chant régimentaire.
Pour info, mon chant compagnie était: "En Afrique".
On chante en coeur, en symbiose parfaite, on s'écrie: "VIVE LA LEGION!!!"
Ca a vraiment de la gueule.
Les cadeaux sont disposés sur l'estrade: un par un en entendant notre nom, présentation longue devant le colonel on saisit notre présent.
Un appareil photo numérique cette année!!!!
(il va nous être confisqué le temps de l'instruction par la suite)
J'entend mon nom:
" Légionnaire D. Olivier 1 mois de service 3ème compagnie d'engagé volontaire section du Lt V à vos ordre mon Colonel!"
Il souhaite bon courage pour la fin de mon instruction, je saisis le cadeau en lui serrant la main, je salue mon chef!
Je retourne m'assoir et une fois la cérémonie de remise des cadeaux terminée et le Boudin chanté, on attaque les plats! et la boisson.....surtout la boisson!!!
Vers 2h, tout le monde rentre à la compagnie, pour certains marchant ni au pas de l'oie, ni au pas de l'armée française mais celui de Légionnaire :p
Les capos vont nous souler cette nuit, tradition oblige, ils débarquent dans les piaules quand on dort et renverse les lits....un russe de ma section va dailleurs en faire tomber un car il n'a pas aprécier l'humour qu'on lui proposait.
Le lendemain il nous dit:
"Caporal fou! blade moi pas compris moi taper lui...."
Grosse crise de rire....
Ce soir là, ce 24 décembre, toute la section est rassemblé près des TRM pour notre transport vers le régiment de base: le 4ème RE pour la fameuse " veillée de Noel". Dans la Légion Etrangère, la fête la plus important est celle non pas de Camerone comme beaucoup le pense mais celle de Noel!
C'est un moment ou touts les légionnaires et officiers se retrouvent ensemble, aucuns s'entre eux ne se trouve avec son autre famille puisque sa seule vrai famille est la famille Légion. Une traditions: dans tous les postes de la légion dans le monde et en france, le chef de corps ou le commandant d'unité remet un cadeau en main propre à chacun de ses légionnaires, à chacun de ses fils. Pour prouver l'appartenance à une même famille, à un même corps un même esprit, cette fête conduit également vers un repas de corps.
Des sketchs (généralement sur les supérieurs), des improvisations en tout genre, bref tout pour que ce moment soit LE moment privilégier de "la famille légion".
Quelques jours avant.....
" Allez on se bouge, koulva en avant blade...."
La section est rassemblé devant le mat des couleurs. Après la présentation au chef et la revue par celui-ci, il s'adresse à nous.
Nous savons tous que la fête de noel approche et nous sommes déjà à la moitié de l'instruction à la ferme, cela fait maintenant 3 semaines que nous vivons sans chauffage et le fait même de savoir que nous allons prendre un douche chaude (enfin jamais chaude car le ballon d'eau ne résiste pas ....) nous réconforte.
Nous devons préparer nos tenues de sortie et là déjà c'est une autre paire de manche. Je n'avais que très peu repassé avant mon engagement à la légion.
Nous apportons nos chemises encore emballées puis nous nous dirigeons vers la salle de repassage.
Les consignes sont clair: pantalon TDF nickel avec les plis bien faits, chemise repassé impécablement avec sur les manches des plis de 3.5 cm, sur les poches de devant des plis de 3.5 cm et derrière des plis de 5.3 cm.
Au bout de 4 heures d'effort, ma chemise commence à ressembler enfin à quelque chose.Mais à force d'appuyer mour marquer les plis, le fer brûle ma chemise.
J'allais y passer ma nuit.
Le lendemain matin, nos chemises étaient "potables" selon le SOA....
Nous voilà donc à ce moment, celui de l'embarquement. Après quelques heures de trajets, nous arrivons à Castel. Les consignes prises, nous nous ruons vers les piaules pour prendre ensuite la fameuse douche et comble du sort je m'apperçu que l'eau chaude sur ma peau me faisait mal....je n'avais plus l'habitude!
On s'habille en tenue, bérête vert sur la tête puisque képi blanc pas encore obtenue et je vis le regard de beaucoup de mes camarades pours lesquelles ce noel était le premier qu'ils passaient dans de telles conditions.
Ceratins avaient l'air gênée mais qu'importe, ce soir c'est NOTRE fête, celle de la "famille".
Arrivé à l'ordianire, le menue est extraordinaire: langouste etc....imaginez la tête des mes camarades qui pour certains venaient du fond de la brousse africaine ou de la sibérie orientale!
On se place devant nos chaises puis le "boss" arrive, le "caid".
Le colonel et le capitaine lance le ton pour le chant compagnie et le chant régimentaire.
Pour info, mon chant compagnie était: "En Afrique".
On chante en coeur, en symbiose parfaite, on s'écrie: "VIVE LA LEGION!!!"
Ca a vraiment de la gueule.
Les cadeaux sont disposés sur l'estrade: un par un en entendant notre nom, présentation longue devant le colonel on saisit notre présent.
Un appareil photo numérique cette année!!!!
(il va nous être confisqué le temps de l'instruction par la suite)
J'entend mon nom:
" Légionnaire D. Olivier 1 mois de service 3ème compagnie d'engagé volontaire section du Lt V à vos ordre mon Colonel!"
Il souhaite bon courage pour la fin de mon instruction, je saisis le cadeau en lui serrant la main, je salue mon chef!
Je retourne m'assoir et une fois la cérémonie de remise des cadeaux terminée et le Boudin chanté, on attaque les plats! et la boisson.....surtout la boisson!!!
Vers 2h, tout le monde rentre à la compagnie, pour certains marchant ni au pas de l'oie, ni au pas de l'armée française mais celui de Légionnaire :p
Les capos vont nous souler cette nuit, tradition oblige, ils débarquent dans les piaules quand on dort et renverse les lits....un russe de ma section va dailleurs en faire tomber un car il n'a pas aprécier l'humour qu'on lui proposait.
Le lendemain il nous dit:
"Caporal fou! blade moi pas compris moi taper lui...."
Grosse crise de rire....
- Lothan
par Invité » 29 Oct 2006, 15:24
Pour le gilet de combat au faite: tout le monde est en artkis mais moi je garde mon gilet reglementaire (je l'ai modifié au niveau des portes chargeurs ;) !! Et tu sait quoi si je pouvait je serai avec le brelage!!! Rusticitée oblige
Pour ce qui est du CEITO à mon avis vous en avez pas besoin vu le niveau opérationnel... Quand au programme encore une fois vu le niveau opérationnel de la Légion c'est logique que vous soyez équipé avant les autres. Je suis pressé d'avoir les nouveau famas.
Sinon je continue de lire tes récits avec passion et je me connecte le plus souvent possible! C'est du concret et c'est tellement bien raconté. Normal vu l'experience. En même temps je sait qu'avec tout ce que tu a vécu, on a encore le temps de profiter. Mais tu voit encore une fois je pensais au reportage quand tu voit le mec qui repasse sa tenue. Tu le voit deux min avant et deux minutes après qu'il ai fini. Laisse tombé
"Vos commentaires me touche beaucoup"
Camarade c'est rien sa. Imagine pour moi comment sa me fait plais' de te lire. Alors pour les autres! Combien de fois pour ceux qui resteront civiles auront-ils l'honneur de discuter avec un légio? Serieux...
Allez encore merci
P.S: Le dessin il est super beau.
Pour ce qui est du CEITO à mon avis vous en avez pas besoin vu le niveau opérationnel... Quand au programme encore une fois vu le niveau opérationnel de la Légion c'est logique que vous soyez équipé avant les autres. Je suis pressé d'avoir les nouveau famas.
Sinon je continue de lire tes récits avec passion et je me connecte le plus souvent possible! C'est du concret et c'est tellement bien raconté. Normal vu l'experience. En même temps je sait qu'avec tout ce que tu a vécu, on a encore le temps de profiter. Mais tu voit encore une fois je pensais au reportage quand tu voit le mec qui repasse sa tenue. Tu le voit deux min avant et deux minutes après qu'il ai fini. Laisse tombé
"Vos commentaires me touche beaucoup"
Camarade c'est rien sa. Imagine pour moi comment sa me fait plais' de te lire. Alors pour les autres! Combien de fois pour ceux qui resteront civiles auront-ils l'honneur de discuter avec un légio? Serieux...
Allez encore merci
P.S: Le dessin il est super beau.
- Invité
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