C'est une des plus grandes évasions collectives de l'histoire des prisons françaises. Le 11 septembre 1992, neuf détenus, dont Michel Ghellam, un détenu particulièrement surveillé, le cerveau de toute l'opération, prennent en otage pas moins de onze surveillants.
Pour eux commence un dramatique périple de 25 minutes à travers l'immense prison, les détenus forçant les nombreuses grilles et portes renforcées. Car ils doivent s'échapper d'un établissement pas comme les autres : la maison centrale de Clairvaux, dans l'Aube. Elle est réservée aux prisonniers les plus dangereux : longues peines et criminels récidivistes. Ceux qui n'ont plus rien à perdre.
Rien n'aurait été possible sans les armes à feu et les explosifs qu'ils se sont procurés. Comment un tel arsenal a-t-il pu rentrer dans une centrale ? Avec quels moyens ont-ils enfoncé les multiples systèmes de sécurité de Clairvaux. L'évasion fera deux morts. Dans quelles conditions un surveillant et un détenu ont-ils été tués ?
Pour tirer au clair ce dramatique événement, nous avons entièrement modélisé en 3 dimensions la centrale de Clairvaux, et analysé minute par minute les nombreux rebondissements qui ont permis aux huit détenus de s'évader.