Une journée avec les gendarmes mobiles... au paradis
Source : http://www.tahitipresse.pf/2007/08/une- ... au-paradis
"Nouvelle appellation du peloton d'intervention : PIOM - (Peloton d'intervention Outremer) et GI2G"Si Tahiti est le paradis pour les touristes, en revanche, pour les gendarmes du GPM (Groupe des pelotons mobiles), ce n'est pas toujours le cas du fait de la montée en puissance de la violence en outre-mer, y compris en Polynésie française. Quand bien même aucune comparaison n'est possible avec la métropole.
Enquête auprès de cette unité atypique."A l'augmentation de la violence en outre mer, la gendarmerie s'adapte" s'exclame le capitaine Grivel. Elle s'adapte, entre autres, par la création de pelotons d'intervention "tropicalisés" ; ceux que l'on appelle plus communément les "mobiles", des gendarmes capables de répondre à toutes les missions.
Sous le commandement à Papeete du capitaine Grivel, ancien membre du GIGN (Groupe d'intervention de la Gendarmerie nationale) ayant participé à plus de trois cent-cinquante arrestations de personnes ou de forcenés armés, sans omettre ses états de service dans la protection à l'Élysée ou encore son intervention à une trentaine de prises d'otages, dont cinq en milieu pénitentiaire, l'unité qu'il dirige compte trente-six gendarmes spécialisés dans le maintien de l'ordre "musclé".
Missions 2007Depuis le début de l'année 2007, le Groupe des pelotons mobiles est intervenu pour l'arrestation de dix-huit personnes. Il a également effectué trente-et-une filatures, participé à trois reconstitutions judiciaires, deux secours en montagne, onze missions de recherches de pakalolo (cannabis) et détruits 50 000 plants, sans oublier cinq expulsions dans les quartiers de Pamatai et Tipaerui à Tahiti. Mais la liste est encore longue et prouve, si besoin est, l'intérêt et la pertinence de cette unité.
Coupe-coupe, fusil à pompe...le quotidien !
Un forcené brandit un coupe-coupe ou un fusil à pompe, se retranche dans une pièce ou encore menace de son fusil harpon, quelque soit le cas, les gendarmes du GPM s'entrainent aux situations qu'ils pourraient rencontrer y compris le "flag" (flagrant délit) avec l'arrestation de dealers de drogue en pleine rue de Papeete.
Parfois vêtus en civil lors des filatures, dissimulés dans des camions ou voitures banalisées, ils doivent être capables de répondre aux interventions les plus invraisemblables. Leurs atouts : la surprise alliée à la rapidité d'action.
Peloton "inter-théâtre ""L'éloignement de la Polynésie française et les délais d'acheminement de renforts en provenance de métropole et du GIGN impliquent de renforcer la capacité d'intervention du groupement" ajoute le capitaine Grivel qui émet le voeu d'optimiser, de compléter et de renforcer son unité. D'ailleurs, la direction générale de la Gendarmerie a en projet de faire évoluer le GPM en un "peloton d'intervention inter-theâtre", c'est-à-dire créer une unité aux aptitudes, aux compétences et au professionnalisme semblables à celui du GIGN mondialement reconnu comme l'une des unités d'intervention les plus efficaces au monde.
Photos :