Pourquoi le film « Forces Spéciales » se fait zigouiller par la presse ?Le milieu bobo-intello-parigo n’a pas aimé le film de Stéphane Rybojad. Des milliers de spectateurs découvrent un bon film ainsi que la réalité du lobby de la presse « gauchiste » en France et le pouvoir des critiques assassins.
Au téléphone, Stéphane Rybojad me salue, sa voix est posée, calme. Nous échangeons nos dernières nouvelles, nos productions en cours, nos projets. « Ils t’ont bien cassé ces enfoirés » dis-je à celui qui a réalisé plus d’une centaine de reportages pour la télévision, des clips, des pubs, des courts métrages aussi. « Oui, mais que veux-tu faire ? » me répond-t-il du tac-au-tac. Faire donc ce que très peu de reporters, de journalistes responsables oseraient faire, dénoncer l’ « abrutisme » caractérisé d’une certaine presse, d’une certaine critique, disons le tout court : Du pouvoir absolu d’une catégorie d’intellos gauchisants, bourgeois-bohèmes, ne quittant que rarement leur 7e ou 3e arrondissement de Paris.
Anti-militaristes caractérisés, ayant un problème avec l’uniforme et l’autorité en général, se souciant peu des questions stratégiques ou géopolitiques, les journalistes-critiques-bobos-intellos-parigos ne sont pas des as en matière de « real shooting », l’étroitesse de leur esprit ne peut pas concevoir qu’on puisse faire un film avec des militaires tout-plein-dedans sans que cette œuvre soit considérée comme un « film de propagande », une « publicité pour l’armée ». Vous imaginez ? quelle horreur toutes ces armes !
Stéphane Rybojad (au centre) en tournage, Djimon Hounsou (à droite). ©JEFF MAUNOURYVivant dans le château de pains d’épices non loin de la rivière enchantée, après avoir raté une école de cinéma et obtenu leur carte de presse, il est difficile à ces grands enfants de quitter le monde des Bisounours pour celui de la triste réalité de notre monde.
Dans ces petits cerveaux agités par tant d’indignation (c’est à la mode depuis qu’un vieux sénile a pondu un pseudo livre de 29 pages pour résumer la situation mondiale actuelle, dont 52 grammes de pure connerie), s’entrechoquent des tas de concepts dépassés, inculqués sans aucun doute par des parents communistes. A ce propos, rappelons-nous de ce formidable film « Tout le monde n’a pas eu la chance d’avoir des parents communistes » sorti en 1993. La critique de Bernard Génin, de Télérama (au hasard), est on ne peut plus explicite :
« Elle est formidable, cette mère militante, dévouée, énergique, infatigable… Et accueillante au point d’organiser les réunions de cellule dans le modeste appartement… »
« On s’amuse franchement au spectacle de cette guéguerre civile en famille. »
« On rit quand Bernard donne la pièce à son fils… »
« On est tout chose quand Irène, l’irréprochable Irène, se laisse troubler par le charme du beau soliste des Chœurs de l’armée Rouge, qui l’embrasse ‘à la Russe’ ».
« Quelle bonne idée, aussi, d’avoir donné le rôle d’Irène à la Balasko ! »
« C’est en grande partie grâce à elle que ce film est plein de chaleur. Et, forcément… d’humanité. »
C’est vrai, les militaires sont forcément des salopards qui déciment des villages entiers, qui pillent, tuent et violent sur leur passage, même Attila était plus sympa ! Vous aurez donc bien compris, impossible de raconter, même en film, le travail des barbus des forces spéciales, leur dévouement à la patrie, leur profond respect de la personne humaine, leur esprit du frère d’armes… Tout ces trucs sont des salamalecs de fachos droits dans leurs bottes et le doigt sur la couture. C’est certain, qu’aujourd’hui, dans ce monde individualiste où l’ont s’accroche à des émissions de télévision dont le but est d’éliminer son prochain à grands coups de SMS, l’esprit de corps, d’entraide et de sacrifice n’est pas la règle à adopter. De nos jour, il faut commencer par éliminer celui qui est l’un des maillons forts.
Chez nos intellos-parigos, le flic normal n’existe pas, il doit boire, se droguer, avoir une tronche de voyou, être divorcé, au bord du suicide et ripou la nuit. En France, un film sur un policier intègre, travailleur, père de famille aimant avec trois enfants, non syndiqué et n’ayant jamais tapé dans la caisse NE PEUT PAS exister. Cela fait dix ans que je côtoie du bleu, de toutes les brigades, origines et grades, et je puis vous le dire ici: Oui ces flics existent. De même que l’homme des forces spéciales françaises qui m’a sauvé la vie en Côte d’Ivoire alors que je venais d’être enlevé par les escadrons de la mort de Gbagbo en 2007, en plein reportage. Pendant quatre jours, même sous les pires tortures, je savais qu’il avait reçu mon SOS, et qu’il s’occupait de moi. Sans entrer dans les détails, il l’a fait, j’ai été sauvé parce que lui et ses hommes ont tout fait pour me localiser au péril de leurs vies. Ce jour là, ils n’ont pas pensé à leurs familles, à leurs nourrissons, à leurs femmes. Non. Ils ont pensé à sauver un être humain, un citoyen français.
Ces hommes ne veulent pas la lumière, ne la cherchent pas. Ce film n’est pas une propagande, ni un hommage, simplement le travail d’un type passionné, d’un grand reporter qui n’a consacré que trois documentaires sur les kakis, et qui pourtant, a saisi la force tranquille qu’ils dégagent, le dévouement exceptionnel. A cela, rajoutons que Stéphane Rybojad est aussi un grand amoureux de l’image et de la lumière. Ce que devraient retenir ces cafards de critiques: on peut attaquer un film, dire que l’on n’aime pas, mais il faut argumenter en se documentant sincèrement. S’acharner sur le travail d’un homme et d’une équipe parce qu’ils ont osé faire un film sur les militaires, c’est la démonstration d’une étroitesse d’esprit qu’on ne peut pas encore comprendre aujourd’hui.
Faire de la critique de ce film une énième rampe politique de lancement de Scuds contre nos militaires, notre armée et nos gars qu’ils soient en Afrique ou en Afghanistan est minable de la part de ceux qui font et défont le cinéma français. L’exception culturelle française est donc à sens unique, on multi-prime des petits c**** se disant journalistes et l’on adore au possible des films d’auteurs ennuyeux et bourrés de principes d’un autre âge.
Dans quelques semaines sortira mon film documentaire sur les élèves sous-mariniers embarqués dans les sous-marins nucléaires d’attaque. J’aurais peut-être moi aussi droit à du Kassovisme aigu « faire joujou avec ses sous-marins atomiques » (Matthieu Kassovitz ayant critiqué Rybojad à propos des « portes avions atomiques » dans une interview). Alors j’annonce d’avance la couleur: Non Matthieu, on dit « sous-marin nucléaire », pas « atomique ». Quand je vous dit que ces gens-là ont une connaissance et une culture limitée…
Allez le voir ce p****n de film, et faites-vous une idée par vous même !
Les Grandes Oreilles / Jean-Paul Ney