par Dinosaure » 02 Jan 2006, 08:06
S'agissant du JSOC dont jai parlé dans mon précédent post, voici un extrait d'article publié par un copain journaliste dans la revue l'Art de la Guerre en novembre 2002 :
Parmi les SMUs contrôlées par le JSOC, seul le 1st Special Forces Operational Detachment-Delta (la « Delta Force ») a été identifié avec une quasi-certitude dans la presse ouverte. Les rattachements des SEAL Team Six (noyé au sein du Naval Special Warfare Development Group ou DevGru) et d'un Special Tactics Squadron (le 1st ou le 24th, les sources divergent) apparaissent avérés ; notons au passage qu'il y aurait ainsi au sein du JSOC une unité originaire de chacune des trois armées terre, marine et aviation composant intrinsèquement l'USSOCOM. S'agissant des trois SMUs restantes, on en est réduit aux hypothèses plus ou moins plausibles.
On considère généralement qu'il s'agirait de l'Intelligence Support Activity (ISA) ainsi que d'une unité d'aviation et d'une unité de renseignement par moyens techniques respectivement dénommées de manière générique Joint Aviation Unit et Technical Intelligence Unit.
Une unité dénommée Intelligence Support Activity apparaît avoir existé il y a une vingtaine d'années. Le rôle que lui attribuèrent généralement les médias était de préparer l'arrivée des équipes du JSOC en zone contrôlée par l'ennemi : prise de contact avec les sympathisants, repérage des lieux, renseignement, etc. Aujourd'hui, une unité accomplissant ce genre de mission au profit du JSOC semble subsister mais l'on ignore si elle a conservé cette même dénomination.
Il a de la même manière existé au sein des forces spéciales un organisme dénommé Seaspray dont la raison d'être était de pouvoir dénicher rapidement mais discrètement tout modèle d'avion civil nécessaire à l'accomplissement d'une mission clandestine. Ainsi, le JSOC utilisa notamment les services de l'unité pour se procurer un Boeing 737 jugé indispensable au réalisme d'un exercice contre-terroriste. La Joint Aviation Unit pourrait être une formation issue de Seaspray. Du reste, dans le cadre du conflit afghan, on aura remarqué l'utilisation par les forces spéciales américaines d'un avion de transport léger Let-410 de conception tchèque. De plus, deux hélicoptères Mi-17 d'origine russe ont été utilisés par la Central Intelligence Agency ; or, les liens entre la CIA d'une part et Seaspray d'autre part apparaissent avérés : à sa création, cette dernière fut, pour des raisons de discrétion, intégrée à une société écran rattachée à la centrale de renseignement et ayant pour raison sociale Aviation Tech Services.
Enfin, la Technical Intelligence Unit est très probablement liée au mystérieux programme Special Reconnaissance Capabilities (SRC) censé combler les lacunes en matière de développements technologiques relatifs à cette mission de base attribuée aux forces spéciales. Ayant notamment bénéficié d'un financement de 2 millions de dollars sur l'année fiscale 2001, le programme SRC est destiné à faciliter la dissémination en temps réel d'un type de renseignement non précisé que l'on sait seulement ne pas pouvoir être obtenu par les moyens satellitaires. Trois informations sont cependant susceptibles de nous donner quelques indications. Tout d'abord, il existe un poste d'officier de liaison du National Reconnaissance Office (organisme américain gérant l'activité des satellites de reconnaissance) auprès du Joint Special Operations Command. Ensuite, l'United States Special Operations Command a délégué auprès de la société Northrop Grumman un officier responsable du suivi du programme SRC, lequel officier est accrédité au niveau TS/SCI (« Top Secret/Sensitive Compartmented Information »). Enfin, un spécialiste originaire du SEAL Team Six a été requis pour seconder, au sein de l'état-major de l'USSOCOM, le responsable technique du programme en question.