Manuel US de contre-sniping

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Manuel US de contre-sniping

Message par savage » 25 Mai 2006, 19:23

Ici aussi, c'est une traduction par un ami. Copie interdite.


AVANT PROPOS

Avec l'augmentation des désordres civils, le terme de sniper a été largement utilisé (particulièrement dans la presse) avec en général, une erreur dans le fait qu'il est employé pour toute personne qui tire sur une zone spécifique ou une
personne avec tout types d'armes. Normalement, le sniper devrait être définit comme "un tireur d'élite caché pour harceler l'ennemi en tirant sur ses personnels, habituellement à longue portée et avec un fusil à lunette.

Sans se soucier de comment on peut l'appeler, l'individu qui tire sur la police, les pompiers, les soldats ou les civils, est certainement dangereux. Pour le contrer, nous devons employer une personne entraînée dont les connaissances et les techniques entrent dans la description ci-dessus, et que nous appellerons dans ce manuel le contre sniper.

Ce manuel donne les informations générales de base, qui nous espérons seront une assistance pour les personnes concernées sur la sélection de l'équipement, de l'entraînement et de l'emploi d'un contre sniper.



CHAPITRE 1


MUNITIONS

1. Nous croyons que, dans la plupart des cas, le contre sniper n'aura pas à engager de cibles au-delà de 300 mètres. En fait, nous pensons que la majorité des cibles se trouveront à des portées de 100 à 200m, particulièrement en zone urbaine. Parfois, cependant, peut être à la campagne, une cible peut être engagée à des distances supérieures à 500- 600m.

2. De tous les facteurs qui doivent être pris en compte dans la sélection de l'équipement du contre sniper (munitions, armes, lunette), la précision est peut être la plus critique, parce que dans la plupart des occasions, la cible sera petite,
et souvent partiellement dans l'ombre ou fondue dans le paysage. De plus, des innocents peuvent se trouver dans les environs immédiats de la cible et le contre sniper doit éviter de les blesser.

3. La munition est le premier objet à prendre en considération pour l'objectif ou la mission. Une fois la munition déterminé, il faut choisir une arme et une lunette qui permettront de placer la balle en cible. Le type de balle est un facteur déterminant. Pointe molle, pointe creuse ou autre types de balles de chasse commerciales qui sont certainement les plus efficaces, sans être nécessairement les plus précises. Quoi qu'il en soit, les officiels sont continuellement confrontés à l'opinion publique et aux "humanitaires" qui classent ces types de balles comme
barbares : et donc, la plupart du temps, les officiels concernés sont forcés de restreindre l'emploi de leur agence à l'utilisation de munition militaire.

4. Le niveau sonore et le recul sont certainement des facteurs à considérer puisque la majorité des tireurs obtiennent de meilleures performances avec un fusil ayant un faible recul plutôt qu'un recul moyen voire important. Il y a aussi des avantages à avoir un faible niveau sonore pour les raisons suivantes :

a. Ne pas alerter la cible qu'elle est sous le feu adverse.

b. Éliminer, ou du moins réduire, la possibilité de panique de la part du public, qui souvent accompagne une fusillade.

c. Réduire le choc dans les oreilles du contre sniper qui pourra se concentrer sans crainte du bruit.

5. Pour des distances supérieures à 300m, nous recommandons le calibre .222 Remington (chargé par les compagnies commerciales américaines) qui groupe habituellement 10 coups en 2,5cm ou moins à 100m. Beaucoup de lots de
munitions, en fait, grouperont 6 ou 7 coups en 2,5cm à cette distance. Le recul est moyen, le bruit faible et le cout minime. Il faut noter que l'arme est réglé pour toucher le point visé à 250m, et tous les groupes tirés à une autre portée qui sont en relation avec le même point visé, montre des impacts à approximativement 10,5cm au dessus de ce point à 100m, un peu plus de 12cm à 200m et 10cm en dessous à 300m.

A des portées supérieures à 300m, la cartouche de .222 est considérée comme impraticable, cela étant du à une perte de vitesse, ce qui en résulte un changement drastique de la trajectoire. Par exemple, en utilisant les mêmes réglages expliqués ci-dessus, nous trouverons l'impact de la balle 31cm en dessous du point visé à 400m et 1,50 m en dessous à 500m. Nous somme d'accord qu'un homme debout peut ainsi être touché à ces grandes distances avec une bonne
estimation des portées ; cependant, le contre sniper ne peut pas être certains qu'il va engager un homme debout et pleinement exposé et doit être capable de toucher une cible plus petite.

6. Pour les grandes distances, nous recommandons une cartouche du calibre .30 comme la .308 Winchester (7,62mm OTAN) ou la 30-06. Des balles de ces calibres de tous types peuvent être obtenues en commerce. Des munitions MATCH de hautes précisions sont disponibles aussi bien en commerce que grâce aux contrats gouvernementaux. Ces cartouches ont une taille, une énergie, une vitesse et un poids suffisant pour produire les effets désirés à grande distance.


7. Beaucoup de gens vont certainement se demander pourquoi nous n'avons pas recommandé d'autres calibres comme le 22-250 Remington, 220 Swift, 243 Winchester, 6mm Remington, .270, .284, etc... Dans la plupart des cas, ils sont
tous équitables au niveau de la précision et de la trajectoire, cependant, ils ne sont pas disponibles en versions full métal jacket. Si le contre sniper possède un fusil de varmint précis et peut obtenir ou fabriquer des balles efficaces pour la zone et ses conditions, il doit les utiliser par tous les moyens, plutôt que d'être aux dépends d'un fusil spécial.
Si cependant, vous devez faire un investissement initial, nous vous suggérons de prendre en considération avec attention nos recommandations du chapitre 2.
savage
 
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Message par savage » 25 Mai 2006, 19:25

CHAPITRE 2


FUSILS

1. Le fusil utilisé par le contre sniper doit être aussi précis qu'il est raisonnablement possible. Le magasin de l’USAMTU (Unité d’entraînement au tir de précision des États Unis d’ Amérique) achète des fusils qui donnent un écart maximal moyen de 4cm à 300m, mais ces fusils sont fabriqués par le plus expérimenté des fabricants au monde et le coût du canon seul excède le prix de la plupart des bons fusils du commerce. Les fusils rentrant dans les critères
ci-dessus sont peu réalistes du point de vue du prix et de la disponibilité. D'un point de vue réaliste, nous recommandons un fusil qui groupe constamment à deux minutes d'angles, ou, en termes de mesures, 5cm à 100m, 15cm à 300m, etc... Pour être acceptable, le fusil doit constamment grouper tel quel voire plus petit.

NOTE : Certains utilisateurs peuvent se dire qu'une demande existe pour une arme avec une capacité de tir rapide.
Cependant, à notre connaissance, le seul fusil semi-automatique ayant une précision acceptable pour le sniping est le fusil de l'US Army XM-21. A ce jour, ce fusil est uniquement disponible pour les unités de Police Militaire.

2. Les fusils à répétition manuelle sont les plus précis de tous les fusils commercialisés et sont de loin les plus faciles à modifier pour produire les qualités requises au sniping. Le canon lourd, aussi appelé canon de Varmint, est une
absolue nécessité pour s'assurer un fusil stable et précis. Le mérite relatif du canon lourds par rapport au canon standard ou au canon "sportif", peut être comparé au mouvement de pendule de plusieurs montres. Le mouvement du
pendule d'un "cou cou" typique est très rapide et change de direction à un rythme élevé, alors que le pendule lourd de la montre du grand-père balance lentement d'avant en arrière. Supposons qu'un ensemble de visé soit monté sur
chaque type, inutile de dire lequel des deux permettra une précision et une rapidité de tirs en cible plus grande. Un fusil de chasse léger à sa place lorsqu'une longue ou difficile marche est nécessaire en montagne, mais il est trop
inefficace pour être utilisé comme arme de contre-sniping.

3. Le fusil du contre sniper doit être capable de garder un zéro. Par exemple, il doit pouvoir tirer au même endroit par rapport au point visé chaque jour, quel que soit le temps, la température, le niveau d'humidité, etc... Donc, les modifications listées ci-dessous doivent être effectuées sur le fusil dans cet ordre pour obtenir la précision et la constance.

a. Traitement Époxy de la crosse: Normalement pour éviter les coups et principalement pour augmenter sa solidité, le traitement du bois de la carcasse à l'Époxy est recommandé. Ceci est plutôt difficile pour de petites organisations
avec un ou deux fusils, mais pour les grands départements avec de nombreuses armes, c'est vraiment avantageux.

b. Mise en flottement du canon: Le bois peut être enlevé du tunnel du canon dans la carcasse jusqu'à ce que le canon soit entièrement détaché de la carcasse. Ceci est appelé un canon flottant et assure que le canon puisse vibré librement
et uniformément à chaque tir. L'espace entre le canon est la carcasse doit être au minimum de 1,5mm. Il était habituel dans le passé d'utiliser un billet d'un dollar pour s'assurer du bon écart, en le glissant entre la carcasse et le canon. Une
fois le bois enlevé, le tunnel du canon doit être recouvert d'une bonne couche de vanish pour fermer les pores du bois et prévenir que ce dernier ne travaille, ce qui évite l'humidité.

c. Le glass bedding: Normalement pour obtenir la consistance désirée, nous devons joindre les parties métalliques du mécanisme à la carcasse par ce qui s'appelle le glass bedding. "Bedding" est le terme utilisé pour décrire le mariage
entre les parties métalliques et le bois de la carcasse. Le glass bedding est l'utilisation de fibre de verre ou de plastique pour obtenir un mariage parfait entre le métal et le bois. Le matériel utilisé est très similaire à celui utilisé pour la
construction de coques de bateaux, des voitures, etc... Plusieurs types de glass bedding sont disponibles en commerce.

Ceux ayant le moins de qualités rétractiles sont préférables. Certains ont une rétractation supérieure à 7% alors que d'autres n'en ont pas. Une rétractation ne doit pas arriver durant le processus de durcissement ou de montage, mais
plutôt durant les 2 ou 3 jours de séchages suivant le durcissement. Il est fortement recommandé de faire effectuer le glass bedding par un armurier qualifié, puisque si au premier coup d'œil l'opération peut paraître simple, mais en réalité, elle demande une grande technique, une grande connaissance et une grande expérience de la part de l'artisan.

d. Réglage de la détente: La plupart des fusil à haute puissance des fabricants américains ont un mécanisme de détente réglable qui peut et doit être ajusté à un poids de détente allégé de 900g à 1,3kg. Comme la cible ne sera souvent visible que pour quelques secondes, il est très important que le contre sniper soit capable de tirer rapidement avec un minimum de perturbation pour le fusil. La sécurité est aussi très importante et le tireur doit s'entraîner fréquemment aux ordres pour devenir tout à fait accoutumé à la sensibilité de la détente, jusqu'à obtenir un tir
parfaitement synchronisé sur la cible visée sans danger pour les éventuels innocents.

4. Il y a une fausse idée commune parmi les tireurs sur le fait qu'il n'y ait pas de délai nécessaire avant le nettoyage du canon d'un fusil. Rien n'est plus éloigné de la vérité. Les tireurs de bench rest qui sont conscient de la précision, nettoient leur canon après chaque série de 10 tirs. Les morceaux de métal détachés de la balle à son passage à travers le canon peuvent grandement diminuer la précision. Le fusil doit être correctement nettoyé après le tir. Beaucoup de sortes de nettoyant pour canon sont disponibles et la plupart d'entre eux font un bon travail. La culasse doit être enlevée et le fusil nettoyé entièrement, en prenant garde de ne pas endommager ou user la sortie du canon. Les instructions et les recommandations indiquées sur les agents nettoyants doivent être suivies le plus possible.

5. Il y a un autre type de fusil qui doit être prit en compte, c'est le fusil de calibre .22. Ce fusil, lorsqu'il est équipé d'une lunette de visé, est très utile comme arme d'entraînement en raison de nombreux facteurs tels que le prix, le bruit, le recul, etc... Équipé d'un silencieux et de munitions subsoniques (certains types de cartouches Match de 22 Long Rifle sont chargées au dessous de la vitesse du son par les fabricants), il peut être employé à quelques mètres d'autres personnes, sans qu’ils soient avertis de quoi que se soit. Il est aussi utilisé dans l'élimination de certains animaux domestiques nuisibles sans éveiller les voisins.
savage
 
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Message par savage » 25 Mai 2006, 19:29

CHAPITRE 3


LA VISEE

1. Nous allons maintenant discuter d'un des composant le plus important et aussi le plus méconnu de notre équipement de contre sniper, la visé sur le fusil.

Les premières armes à feu n'avaient pas de visé mais étaient simplement pointées en direction de la cible et une prière étaient considérée comme une bonne aide. En fait, beaucoup d'armes à feu à travers l'histoire avaient un symbole religieux placé sur elles pour assurer l'aide de dieux lors de tirs contre des infidèles, des non-croyants et même certaines espèces de bêtes.

Plus tard, des organes de visé ont été placés à l'avant, suivis d'autres à l'arrière, puis des tunnels, et finalement les visées de hautes qualités et efficacités qui sont disponibles de nos jours. Les lunettes modernes permettent de voir des cibles invisibles à l'œil nu ; permettent au tireur de tirer le plein potentiel de son arme et augmentent sa confiance de toucher sa cible, ce qui est absolument essentiel dans une activité de ce type.

2. Pour montrer les qualités requises d'une optique pour contre sniper, nous allons faire une comparaison des caractéristiques de tous les types de visé disponibles aujourd’hui.

a. Les organes de visé ouverte se trouvent sur les fusils de calibre .22 et sur beaucoup de fusil de chasse lorsqu'ils sortent de l'usine. Ce type de système de visé requiert du tireur qu'il place sa tête et son œil dans une position exacte
en relation avec les organes de visé pour s'assurer qu'ils sont bien alignés. Il doit se concentré sur chaque organe de visé et sur la cible, chacun à des moments différents du tir puisqu'il est impossible à l'œil de se focalisé sur plusieurs
objets à la fois. L'expérience en compétition de tir a montré que les meilleurs résultats ont été obtenus en se focalisant sur l'organe devisé avant, en gardant celui de l'arrière et la cible dans le flou. Nous avons immédiatement noté le
désavantage de ce système lors de son utilisation sur des cibles mobiles puisque le regard porté sur la cible entraîne une perte de précision. Une autre objection aux organes de visé ouverts est qu'ils recouvrent la cible. D'autres cibles,
qui représentent certainement un danger, sont obscurcies par les organes de visé.

b. Les visées tunnels sont des instruments plus précis que la visé ouverte et demande à l'œil de ne se focaliser que sur l'organe de visé avant et la cible. Encore une fois, les meilleurs résultats ont été obtenus en se focalisant sur l'organe avant. Cependant, nous avons le même problème avec les cibles mobiles que pour les organes ouverts. Le tunnel est un objet à travers duquel on doit simplement regarder et l'œil est censé rechercher la lumière au centre du tunnel.
Cependant, beaucoup de gens tendent à glisser vers la moitié basse de l'ouverture du tunnel et en conséquence tirent trop bas. La lumière traversant le tunnel est de moindre intensité que celle ambiante et souvent, des objets clairement
identifiables à l'oeil nu se retrouvent indéfinis à travers le tunnel. Le champ de vision à travers l'ouverture est réduit.
De plus, les bons tunnels sont chers et coûtent presque plus de la moitié qu'une lunette acceptable sans être aussi efficace.

c. Avec l'expérience, il a été déterminé que la lunette est la seule visé adéquate pour être employée en contre-sniping.
Lors du tir, vous regardez simplement à l'intérieur de la lunette, placez le réticule sur la cible et pressez la détente.

3. Nous allons expliquer la terminologie des visées optiques/lunette, dans des détails dont la majorité des gens n'ont qu'une petite ou pas du tout de connaissance :

a. RETICULE : C'est le dispositif de visé à l'intérieur de la lunette qui peut se trouver sous plusieurs formes telles que des croix, des points centraux ou une combinaisons de chaque. Le réticule, qui est grandement amplifié par la lentille
de la lunette, est en réalité un assemblage extrêmement petit et délicat qui ne doit pas être manipulé par les amateurs.
Par exemple, la croix ordinaire est fabriquée avec un matériel dont l'épaisseur mesure moins de la moitié d'un cheveu humain.


b. CHAMP DE VISION : C'est l'image que l'on peut voir à travers l'œil de la lunette. Sa taille est souvent décrite en minute d'angle, mais plus communément, on peut l'exprimer en termes de cm de large à 100m. En regardant dans la
lunette, on peut voir une image encadrée de la cible avec le réticule sur le même plan. En effet, le résultat est le même que de dessiner une croix sur une photographie. A l'inverse des organes de visé métalliques qui demandent de se
concentrer sur une partie spécifique, la lunette présente tout le champ de vision de façon claire.

c. DISTANCE DE L’OEIL : Elle définie la distance de l'œil par rapport au télescope permettant au tireur d'avoir un grand angle de vue. Avec les lunettes de type "chasse", la distance de l'œil correcte est d'environ 8 à 13cm de l'arrière
de la lunette. Cependant, la distance avec des lunettes pour "cibles" peut être réduite à 1cm. Les fusils à fort recul nécessiteront de prendre de la distance pour éviter que le tireur ne soit frappé au visage par la lunette lors du mouvement arrière. Il n'est pas nécessaire de regarder au centre d'une lunette. Si vous pouvez voir la cible et le centre du réticule, vous pouvez tirer. Avec les organes de visé métalliques, la position de la tête et des yeux est extrêmement importante, chose qui l'est moins avec une lunette.

d. LA PUPILLE DE SORTIE : Si vous tendez la lunette au bout de votre bras, vous pouvez voir un petit cercle de lumière dans la lentille. Celui-ci mesure habituellement un demi-centimètre de diamètre. Cette taille peut être utilisée
pour comparer les lunettes pour une utilisation en condition de luminosité défavorable. En gros, plus large est la pupille de sortie, meilleure sera la vision de nuit.



e. LA PARALLAXE : C'est un terme que les tireurs ont souvent entendus mais rarement compris. Lorsqu'un tireur à un problème avec son zérotage ou les caractéristiques de son groupement, certains de ses amis lui demande :
"Comment est ta parallaxe ?" Sans vouloir révéler son ignorance, il répondra : "Elle est bonne !", alors qu'en réalité il ne sait même pas ce que s'est. Lorsque vous regardez à l'intérieur d'une lunette, le réticule et l'image doivent
apparaître sur le même plan. Si la lunette possède une croix simple, cette dernière doit apparaître comme si elle était dessinée sur l'image et ne doit pas nécessité un glissement de la concentration pour les voir séparément.

Pour contrôler le parallaxe, monter le fusil avec sa lunette (ou la lunette seule) sur un banc d'essai, très bien fixés, et viser une cible située à 150 à 200m. Sans toucher le fusil ou la lunette, bouger la tête d'un côté à l'autre, de façon à ce
que les yeux couvrent toute la pupille de sortie. Il ne doit pas y avoir de mouvement du réticule sur la cible tant que vous bougez vos yeux et pas le fusil. S'il y a un mouvement, c'est que le parallaxe de la lunette n'est pas correctement
réglé. Sur les lunettes à lentilles frontales réglables, le parallaxe peut être corrigé en suivant les instructions du constructeur. Dans la plupart des cas, les lunettes de chasse défectueuses doivent être renvoyées à l'usine ou au moins au représentant local du fabriquant pour un ajustement de la parallaxe.

Le parallaxe peut être expliqué simplement depuis votre bureau. Utilisez un photo possédant une sore de cible reconnaissable dessus. Placer la pointe d'un stylo sur la cible dans une position normale d'écriture. Bougez la tête; il ne doit pas y avoir de mouvement à l'endroit du point du stylo. Maintenant élevé la pointe du stylo de quelques centimètres au dessus de la photo avec la main toujours posée sur le bureau. Maintenant, bougez à nouveau la tête et remarquez le mouvement relatif de la pointe sur la photo. Ceci est comparable à l'erreur dans la lunette.

Qu'est ce que tout cela signifie ? Cela veut simplement dire que, si votre œil regarde sur le côté droit de la cible, votre impact aura lieu sur le côté correspondant sur la cible, et si votre œil regarde sur le côté gauche, la cible sera touchée de l'autre côté. Le centre d'impact est changé par la position de l'œil lorsque l'on utilise une lunette avec une erreur de parallaxe, mais il n'est pas influencé par le mouvement de l'œil avec une bonne lunette.

4. Comme le contre sniper sera normalement amené à entrer en action dans différentes conditions de luminosité, il y à plusieurs domaines qui entrent en jeu pour savoir quel type de lunette sera nécessaire au contre sniper.

a. Le grossissement de la lunette influence sur la quantité de lumière qui peut être perçue pour identifier la cible. Les lunettes de faibles puissances ont une image brillante ; les lunettes à hautes puissances on une image plus faible. La
lunette de puissance 6 est recommandée pour les armes de calibre .222. Ses qualités de rassemblement de la lumière sont très similaires à la jumelle 7x50 appelée "Night Glass", qui a prouvée elle même son efficacité en conditions de
luminosité défavorables à travers le monde.

Pour le calibre .30 à longue portée, une lunette de puissance 10 est recommandée, puisqu'elle possède un réglage micrométrique précis pour obtenir un zéro exact à de longues distances. La lunette ne doit pas être utilisable de nuit, sauf en cas de conditions idéales. Cependant, il n'y a pas de lunette haute puissance suffisamment sure pour une utilisation nocturne.

b. Le réticule est notre prochain sujet. Il faut se rappeler qu'il ne suffit pas de pouvoir être capable d'identifier une cible, il faut aussi pouvoir prendre un point de visé précis. L'interdiction de la chasse de nuit à travers la plupart de
l'Amérique fait qu'il n'y a pas ou peu de demande pour des lunettes ayant une capacité nocturne. Des croix fines, moyennes ou même grosses sont invisibles la nuit, le centre devenant impossible à trouver et le point trop faible pour être visible sur la cible.

Deux pages de types de réticules sont présentées. Les six premiers (A à F) sont considérés comme satisfaisant pour toutes les conditions de luminosité. Les six suivants (G à L) sont considérés comme limites voire insatisfaisant.


5. La lunette n'est rien sans son système de fixation. La lunette doit être montée de façon permanente et aussi solidement que possible. Les organes métalliques pourront être enlevés du fusil une fois que le tireur maîtrisera toutes les capacités de sa lunette. Quel que soit le type de travail que le contre sniper aura à faire, il le fera plus efficacement avec une lunette correcte qu'avec n'importe quel autre type de visé.

Le personnel doit être entraîné à entretenir son équipement et à repérer tout flottement ou mouvement sur le système de visé. Il doit être conscient du fait que la lunette est montée sur de petites attaches. Les anneaux de montage sont
normalement séparés de 10 à 13cm et donc un jeu de quelques millimètres peut causer une grande erreur en cible.


Dans le cas d'une lunette de chasse, un montage formant un pont par dessus la carcasse est désirable, dans la mesure ou il aidera à supporter le poids du canon lourd flottant. Ce type de fixation est particulièrement désirable si vous
utilisez le Mauser 98 (voir illustration)

La ou les bases (en fonction du type de lunette), s'il s'agit d'une lunette de chasse ou non, doivent avoir leur fixation extrêmement bien serrées pour éviter toutes vibrations. La plus solide monture jamais fabriquée a son point faible, aussi, il faut tout contrôler et vérifier avant qu'un problème ne se développe.
savage
 
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Message par savage » 25 Mai 2006, 19:31

CHAPITRE 4


BRUIT ET FLAMME

1. Dans la confusion d'une zone d'émeutes, il y a des fois ou la présence d'un tireur bien entraîné équipé d'un fusil à lunette peut avoir un effet calmant sur une foule de gens très excités. Des troupes équipées d'armes automatiques,
comme des fusils d'assaut, produisent aussi le même effet. Cependant, dans l'accomplissement de la plupart des missions, il est préférable que le contre sniper passe aussi inaperçu que possible ; donc, deux aspects du tir doivent être pris en compte : le bruit et la flamme du canon.

2. Le son produit par un fusil de grande puissance est certainement assez fort pour couvrir les bruits normaux de la ville, particulièrement la nuit. Il y a plusieurs façon de réduire le son d'une arme à feu, par exemple tirer à travers un
oreiller, des vêtements ou une boite remplie de liasse de papier. Aucun de ces systèmes ne permet au tireur de viser sa cible et influence certainement beaucoup le potentiel de précision de l'arme. Une technique consiste à tirer depuis
l'intérieur d'une pièce et de tirer à travers une fenêtre partiellement ouverte. Cependant, cela limite le champ de tir du contre sniper à une très petite zone. La technique la plus efficace disponible est l'utilisation d'un modérateur de son,
communément appelé "silencieux". Le silencieux de type "James Bond" n'existe pas. Le développement de modérateurs satisfaisant est très difficile. Le problème vient du fait que les gaz d'expansion de la cartouche tirée sont
très difficile à contenir à cause de leur large volume et de la haute pression à la bouche du canon qui varie en fonction des calibres. Un silencieux de grosse taille mais très bien conçu à été développé pour les fusils de calibre .22, ce qui a
été possible grâce au relativement faible volume de gaz produit par la balle. C’est le modérateur de son le plus efficace produit à ce jour. Seul le bruit du mécanisme de l'arme peut être entendu lors de l'utilisation des meilleurs modérateurs. Les fusils à haute puissance sont un autre problème. Les modérateurs développés à ce jour sont moins efficace que ceux pour les cartouches à percussions annulaires. Le volume des gaz est trop important et ils sont seulement ralentis et rejetés plus tard. Les meilleurs modérateurs actuellement en production réduisent le bruit
d'environ 25% du niveau normal, ce qui rend la détection du tireur difficile à longue distance.

3. Les mécanismes à culasse manuelle rendent facile l'utilisation d'un silencieux puisque les gaz sont envoyés vers la bouche du canon. Les fusils automatique ou semi-automatique présentent des problèmes, puisque un silencieux est
réalisé pour garder les gaz et les libérer progressivement. Dans un mécanisme à alimentation automatique, ces gaz essayent de partir dans toutes les directions et les résidus de gaz et de poudre ont tendance à remonter le canon et à venir frapper le tireur au visage. Des silencieux spéciaux sont fabriqués pour les automatiques avec un système "bleed off" (littéralement arrêt du saignement) pour éviter que les gaz ne partent dans toutes les directions et viennent gêner
le tireur pour les tirs suivants.

4. Un silencieux bien étudié et bien installé n'est pas un désavantage pour la précision. De plus, le tireur est généralement meilleur avec un silencieux installé sur son fusil car les facteurs physique et psychologique qui pourraient lui faire peur tels que le recul, cassé par le silencieux, et le sentiment de sécurité, du fait de la discrétion, sont amoindris.

5. Une amélioration dans le groupement de plusieurs fusils est notée après l'installation d'un silencieux, qui est due en partie à l'effet de frein que possède le poids du réducteur sur les vibrations du canon, ce qui entraîne une stabilisation
de la balle; de plus, cette dernière traverse une zone de pression plus basse dans le silencieux qu'à la sortie d'un canon non équipé. Pour expliquer ce phénomène, il faut noter qu'aucune balle n'est absolument parfaite et que lorsqu'elle quitte le canon, les gaz essaient de l'entourer, causant une déviance en relation des imperfections du projectile. Le volume de pression des gaz détermine l'importance de la déviation. Plus basse est la pression, plus faible est la déviation et meilleure est la précision, tous les autres facteurs restant équivalents.

6. Le silencieux est aussi un excellent cache flamme. Même si la flamme n'a pas une grande importance la journée, elle peut être un indice dangereux de nuit. Nous savons qu'aucun cache flamme n'est disponible dans le commerce: cependant, un armurier compétent peut adapter celui de la M14 à pratiquement tous les fusils.

7. Pour être efficace, le fusil doit être réglé avec le silencieux correctement installé. Le zéro du fusil doit être rétablit à chaque fois que le silencieux est enlevé ou remonté. Dans le cas contraire, le tireur n'aura pas la certitude de toucher sa cible. Les silencieux efficaces sont très chers. Le personnel qui installe le silencieux sur l'arme doit faire très attention à ce que son axe corresponde bien à celui du canon. C'est seulement embarrassant, mais il est possible qu'une balle se retrouve à sortir par un côté du silencieux si ce dernier n'est pas correctement aligné.


Attention :
L’alignement doit être vérifié à chaque fois que le silencieux est réinstallé. N'ayez aucune confiance dans le fait qu'il a déjà été installé par le passé.
savage
 
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Message par savage » 25 Mai 2006, 19:32

CHAPITRE 5


NOTES GENERALES

1. Beaucoup de livres ont été écrits sur la bonne utilisation des armes à feu. Beaucoup traitent des positions "classiques" utilisées par les tireurs sportifs, et, en conséquence, ne peuvent pas être pris en compte. Le contre sniper
est un chasseur et doit utiliser toutes les astuces lui permettant de s'assurer un tir en cible. La vie de ses collègues et du public est en jeu. Le timing est très important, donc, il faut s'attendre à devoir tirer à la demande sous des angles
variés en une demi-seconde. La chasse aux nuisibles (varmint au USA) donne un entrainement exceptionnel car les techniques mises en œuvre sont presque identiques. Cette sorte d'entraînement est néanmoins impossible à certains
endroits.

2. Les illustrations données en Annexe C montrent la meilleure façon d'appuyer une arme. Notez que les mains saisissant l'arme sont elles même en appui sur un support solide. Il est recommandé que le tireur possède une bonne paire de gants en cuir bien ajustés, qui lui permettront de prendre une position confortable sur des surfaces rugueuses, chaudes ou froides, sans porter atteinte à son efficacité. Il est recommandé d'apprendre à utiliser les gants tout le temps pour le tir.

3. Une détente allégée comme recommandée précédemment va paraître étrange à ceux qui n'y sont pas habitués. Avec de l'entraînement, le tireur sera capable de régler son tir à l'exacte fraction de seconde qui est souvent nécessaire pour
engager une cible évasive. Le tir "à sec" avec une chambre vide en visant un petit objet dans la portée pratique du fusil est fortement recommandé. Il ne coute rien à part du temps.

4. La visé avec une lunette est tellement facile que l'on a tendance à devenir trop confiant lors de tir sur des cibles fixes. Une excellente méthode pour se familiariser avec les qualités de visé du fusil et de se positionner en attente
dans une construction, de viser et de tirer à sec sur les enjoliveurs des voitures qui passent. Le secret de l'utilisation d'une lunette et de regarder une cible et de simplement placer la lunette entre l'œil et la cible, et de chercher cette
dernière. Une fois que vous avez la position delà cible, baissez la lunette, regardez la cible et remontez la lunette afin qu'elle se place naturellement sur la cible. L'entraînement à la saisie et au pointage de l'arme va permettre de placer
un tir rapide à seulement quelques centimètres du centre de la cible. Encore une fois, laissez-nous vous rappeler qu'il n'est pas nécessaire de regarder exactement le centre de la lunette. Tant que vous pouvez voir votre cible et le réticule,
le fusil sera pointé sur le point visé du réticule.

5. Deux illustrations sont présentées en annexe D qui dépeignent la situation typique de l'emploi du contre sniper.
Quelques règles de base doivent être notées :

a. Dans la plupart des cas, le contre sniper doit être sur une position surélevée, afin de lui donner une meilleure zone d'observation.

b. La sécurité et les communications pour le contre sniper doivent être assurées par un assistant (observateur ou superviseur) qui doit avoir des connaissances pour les communications avec les hautes autorités.

c. L'équipe sniper est en excellente position pour transmettre des informations aux autorités de contrôle.

d. Pour aider à l'acquisition des cibles et à la récolte des informations, l'observateur doit être équipé avec des jumelles de bonnes qualités.

e. La présence d'un partenaire a aussi un effet stabilisateur pour le tireur dans le fait qu'il ne se retrouve pas seul mais peut s'appuyer sur le collègue pour un conseil et pour retrouver le moral.



6. Il est possible de continuer à donner des conseils par milliers sur les situations et les idées, mais le premier tir effectué par le contre sniper fera certainement évoluer la situation de façon unique à chaque fois. Il n'y a jamais deux
situations identiques, puisque les éléments les constituants ne sont jamais les mêmes. Donc, nous n'en rajouterons pas d'avantage, si ce n'est pour dire que l'ingrédient le plus important de toute opération est la capacité de refléction du
contre sniper. Il n'y a rien qui remplace le bon sens. Nous termineront la dessus.
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Message par savage » 25 Mai 2006, 19:34

ANNEXE B

Procédure d'imprégnation à l' Epoxy

La carcasse est placée dans un large container (2,50m de diamètre), le couvercle est refermé, et la température est emmenée à 150°. Ceci à pour effet de transformer l'humidité en vapeur. Un aspirateur récupère cette vapeur pendant
une heure. Puis toujours dans ce réservoir et à la même température, l’Epoxy est inséré à l'état liquide sous pression (100 PSI) pendant encore une heure. La pression est ensuite lentement réduite et la carcasse est retirée. Elle est
ensuite placée dans un séchoir ou elle reste environ 3 jours. Cela sert bien sur à faire sécher l'Epoxy mais aussi à être sur que le produit imprègne bien toutes les pores ou il remplacera l'eau. Cette procédure augmente la solidité de la
carcasse et élimine complètement l'humidité. Toutes expansions et contractions supplémentaires de la carcasse, dues au changement de taux d'humidité sera à présent négligeable.


ANNEXE E

LISTE DES OBJETS CONSIDERES COMME SOUHAITABLE POUR LE CONTRE-SNIPING

Les objets sont classés par ordre de préférence. Cela ne condamne pas les produits dont nous n'avons pas la
connaissance ou dont nous ne sommes pas familiers.

Lunettes :

Redfield - 4x avec réticule en croix à 4 flèches
Leupold - 7,5x avec double réticule
Unerti - Condor 6x avec réticule à flèche
Realist - Camputer 6x avec réticule standard
Tasco - Super Deerslayer avec réticule approprié

Montages de lunette :

Redfield - montage Bridge (pont) avec anneaux de 1"
Buehler - montage Bridge (pont) avec anneaux de 1"
Weaver - Top detachable (amovible) avec anneaux de 1"

Fusils :

- Remington modèle 700 Varmint Spécial
- Winchester modèle 70 Canon lourds
- Remington modèle 40XB Canon lourds

Silencieux et fusils silencieux : Sionics Inc. , Rt 1, Powder Springs, Georgia
savage
 
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