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(ne pas mettre de commentaire pour le moment, la suite de l'article viendra progressivement dans les jours à venir)
SECTION 1. LE SCOUT-SNIPER
Le sniper est un marines qui a été soigneusement sélectionné et a subit un entraînement complet et avancé en infanterie et en tir de précision. L’entraînement du sniper, associé à la précision de son fusil, l’établit fermement comme un additif valable aux armes d’appui à la disposition du commandement de l’infanterie.
101. Définition :
Le scout-sniper est un marines hautement qualifié sur le terrain et au tir de précision capable de délivrer des tirs à longue distance sur des cibles sélectionnées depuis une position dissimulé.
102. Double mission :
La mission première du sniper au combat est d’appuyer les opérations en délivrant des tirs de précisions sur des cibles sélectionnées depuis une position dissimulée. Le sniper a aussi une deuxième mission consistant au recueil des informations.
Cibles sélectionnées: Ces cibles ont une influence capitale sur l’issue de la bataille et la capacité de l’ennemie à mener les combats. Ce sont des cibles telles que :
- les officiers ;
- les snipers ;
- les unités d’observation ;
- les matériels et personnels de communication ;
- les servants d’armes.
103. Concept opérationnel :
Une équipe de deux personnes est l’organisation de base lors de l’emploi de snipers. Les deux personnels étant entraînés au « scout-sniping ».
104. L’équipe sniper :
Chaque équipe de sniper est composée d’un leader et d’un scout-sniper. Chaque équipe est
équipée de :
- fusil de précision et sa lunette ;
- arme de service réglementaire ;
- télescope ;
- jumelles ;
- pistolet réglementaire ;
- lunette nocturne si besoin ;
- radio.
Les deux membres de l’équipe peuvent faire office de sniper, le deuxième est alors armé de l’arme de service règlementaire et fait fonction d’observateur.
L’équipe est aussi entraînée pour :
- effectuer des tirs d’appuis ;
- mettre en œuvre les tactiques d’infanterie traditionnelles ;
- la lecture de carte et de photos aériennes ainsi que la topographie ;
- l’acquisition et la transmission d’informations ;
- monter un dossier sur une zone spécifique en vue d’une action future.
SECTION 2. L’ENTRAINEMENT AU TIR DE PRECISION
201. But :
Le but est d’acquérir les principes et les techniques du tir de précision avec l’équipement spécial du sniper.
202. Fondamentaux :
Les fondamentaux du tirs de précision sont les actes basiques que le tireur doit effectuer dans l’ordre pour effectuer un tir précis sur sa cible, pour fournir un support efficace à son fusil, aligner sa visé sur sa cible, et finalement ouvrir le feu sans perturber l’alignement de ses organes de visée.
203. Entraînement progressif :
Un entraînement efficace des fondamentaux peut être apporté par un programme de six paliers faisant partie des séquences suivantes d’instructions:
- voir et viser. La relation entre l’œil, le fusil, la visée et la cible ;
- positions. Mise en application des positions du sniper ;
- contrôle de la détente. Ouvrir le feu sans perturber sa visée ;
- ajustement de la visée. Manipulation des organes de visé pour régler les coups au
but ;
- conditions climatique. Comment la météo affecte le sniper et la balle et comment y
remédier ;
- zérotage. Réglage final de l’arme pour effectuer des tirs précis sur une cible donnée à
une grande distance donnée ;
- comment régler une nouvelle lunette.
204. Voir et viser :
Ombrage: Durant la prise de visé, le sniper doit s’assurer qu’il n’y a pas d’ombres dans le champ de vision de la lunette. Le champ doit être totalement clair. Si une zone d’ombre circulaire est présente dans la lunette, le champ de vision est réduit et les observations sont erronées. Si une zone d’ombre est présente, la balle ira frapper à l’opposé de cette zone.
Avantages de la lunette grossissante : La lunette grossissante permet :
- une précision extrême de la visée, permettant au sniper de délivrer un tir à distance, sans bruit et sur des cibles camouflées invisibles à l’œil nu ;
- une prise de visée très rapide car le réticule vient se positionné directement sur la cible ;
- une précision du tir même en condition de faible luminosité, comme à l’aube et au crépuscule et dans des périodes spécifiques telles que le brouillard, les nuits sans lune, etc...
205. Contrôle de la détente :
Le contrôle de la détente par le sniper doit être total afin d’éviter les coups de doigts qui suppriment l’alignement des yeux, des organes de visés et de la cible.
Placement du doigt : Le majeur doit être en contact avec la détente entre le bout du doigt et la seconde jointure. Le placement exact dépend du sniper, de son confort et de la façon dont il tient sa poignée de fusil.
Durant la phase d’ouverture du feu, une augmentation progressive de la pression est appliquée directement vers l’arrière de la détente sans que le regard ne se détourne du réticule et de la cible. Le sniper doit stopper sa pression si son réticule n’est plus aligné avec sa cible, réajuster sa visée et reprendre la progression de la queue de détente là ou il l’avait laissé.
La partie la plus importante pour le doigt est de garder une trajectoire rectiligne vers l’arrière de la détente jusqu’au point de départ. Quand le doigt touche le point de départ, il a tendance à exercer une pression latérale qui alors bouger l’arme et fait sortir la cible du réticule. Une prise ferme de la poignée est indispensable pour un contrôle de la détente parfait. Une mauvaise prise occasionne un glissement de la main et donc une perte du contrôle de la détente.
Le contrôle de la détente est le facteur le plus important. C’est aussi l’aspect le plus difficile à maitriser. La majorité des fautes viennent d’une erreurs directe ou indirecte d’une mauvaise application de cette technique. Manquer le point visé résulte souvent d’une secousse ou d’une pression latérale sur la détente et le côté du fusil. Une technique incorrecte entraîne une suite d’erreurs en chaine.
Mauvaises habitudes : Tremblements: Ils peuvent être due à une tension musculaire involontaire à cause de l’anticipation du recul. Les tremblements sont annoncés par:
- des mouvements de tête ;
- les yeux qui se ferment ;
- tension dans le bras faible ;
- des mouvements des épaules ;
- la combinaison de plusieurs de ces facteurs.
Secousses : Une tentative soudaine d’ouvrir le feu par une pression brutale de la détente peut perturber l’alignement de la visée et de la cible.
La suite de l’action : Après que tous les coups nécessaires aient été tirés, l’application mentale et physique des fondamentaux doit être poursuivie. Le sniper ne doit pas changer de position, bouger sa tête ou lâcher le fusil quelques secondes après le dernier coup tiré.
Vérification du tir : Le sniper vérifie son tir après que le coup soit partit. Il doit être sur que son coup à atteint la cible à l’endroit voulu. S’il croit avoir tiré sur le point visé et que le tir est manqué, c’est qu’il n’a pas respecté un des principes fondamental du tir de précision. Si le sniper est sur qu’aucun de ces principes n’a été violé, un changement de réglage des organes de visé est nécessaire. La vérification du tir permet ainsi au sniper une vérification permanente de ses réglages.
206. Positions de tir :
Généralité : Une position correcte de tir est essentielle. Meilleure est la position, meilleure est la tenue du fusil et le contrôle de la détente, ce qui permet un tir réussit.
Bretelle de fusil : Les bretelles en cuir sont beaucoup utilisées par les snipers. La bretelle est fabriquée en deux parties différentes avec deux lanières de cuirs permettant de bloquer l’arme contre le bras.
Les bretelles en cuir sont préférées à celles en tissus car elles sont plus résistantes. Elles sont faciles d’utilisation simplement en les enroulant autour du bras afin de consolider la position de tir.
L’autre avantage de la bretelle est qu’une fois en position, elle ne glisse pas de sa position même pendant un mouvement.
Facteurs d’une bonne position de tir: Les trois facteurs d’une bonne position de tir sont:
- un appui confortable ;
- un bon relâchement musculaire ;
- un point de visé naturel.
Appui confortable : Une bonne fondation est aussi nécessaire à un tir qu’à la construction d’une maison. Une bonne position prend appui sur les os et non sur les muscles.
Relâchement musculaire : Le sniper doit apprendre à être relâché dans toutes les positions.
Toute cause de tensions provoquera des tremblements qui seront transmis au fusil. Grâce à l’entraînement et au point de visé naturel, le sniper doit arriver à un relâchement musculaire total.
Point de visé naturel : Une fois en position de tir, lorsque la cible est acquise, le sniper doit fermer les yeux, respirer profondément et complètement relâcher son corps. Le fusil doit arriver au point naturel de visé. Le sniper rouvre les yeux et ajuste sa position afin que les organes de visé s’alignent sur la cible à l’endroit exact ou le tir doit arriver.
Les cinq positions de bases utilisées dans l’entraînement du sniper sont : couché, assis, à genoux, debout et la position d’Hawkins. Ces positions sont bien sur adaptables à la morphologie du tireur. Durant l’action, le sniper doit trouver la position la plus confortable possible lui permettant une bonne observation de la cible tout en fournissant un couvert et un camouflage optimal. En fonction du terrain, de la végétation et de la situation tactiques, les options sont nombreuses: cependant, à tous moment, elles ne seront que des variantes des
cinq situations de bases. Certains snipers auront plus de mal avec certaines positions que d’autres. Ils devront alors appliquer les fondamentaux sur la relaxation et l’appui de l’arme. Il est cependant permis d’ajuster la position en fonction de sa morphologie.
Facteurs communs à toutes les positions :
Main avant et coudes : Le poignet de la main avant est droit et verrouillé pour que l’arme reste bien dans le crochet de la main. La main elle même est détendue. Les doigts peuvent être refermés sur la garde mais ils ne doivent pas être accrochés, il faut que le fusil repose
dans la paume de la main. Le coude avant doit être directement sous l’arme ou le plus possible que le permet la morphologie. Les os (bien plus que les muscles) supportent le poids du fusil. Le sniper, de par l’entraînement et les erreurs, doit trouver la position optimale lui permettant d’arrêter les tremblements et de diminuer les tensions.
La crosse dans le creux de l’épaule : Le sniper place la crosse fermement dans le creux de l’épaule. La position correcte de la crosse aide à stabiliser le fusil et prévient le glissement hors de l’épaule. Le recul est également moins important.
Saisie de la main arrière pour le tir : La main arrière saisie la poignée fermement mais n’est pas rigide. Un mouvement arrière plaque la crosse dans le creux de l’épaule pour réduire l’effet du recul. Le pouce vient sur le côté de la poignée et sert également de repose-menton.
Cela s’appelle le point de soudure. Le majeur est placé sur la détente de façon confortable afin de pouvoir être bougé indépendamment de la main. Cela permet au tireur d’appuyer vers l’arrière sans modifier le point de visée.
Le coude arrière : Le placement du coude arrière donne un équilibre à la position du sniper.
Correctement positionné, le coude arrière aide à former le creux du coude. La position exacte du coude varie et sera expliquée en détail pour chacune des positions.
Le point de soudure : Le point de soudure est l’appellation du contact ferme situé entre la joue et le pousse fermé sur la poignée. Ce point permet de rendre la tête et l’arme solidaire, facilitant la reprise de visée entre les tirs. Il permet aussi de garder la même distance entre l’œil et la lunette à chaque fois que le coup est partit et qu’il faut reprendre la visée. Cela permet d’être sur que la prise de visée sera toujours exactement la même. Si le sniper est incapable d’obtenir le point de soudure il devra se débrouiller avec le point d’appui sur sa poignée.
La respiration : Une respiration normale provoque un mouvement du fusil. Pour arrêter se mouvement, le tireur doit bloquer sa respiration quelques secondes et, durant ce laps de temps, ouvrir le feu. Il inspire normalement, relâche une partie de l’air, et retient sa respiration. Il ne doit pas la retenir plus de dix secondes, car sa vision se brouillera et des tremblements du à la tension musculaire arriveront.
Positions en appui : Ces positions doivent être utilisées le plus possible par les snipers. Un support garanti souvent que l’arme ne bougera pas. L’appuie évite la tension musculaire et la transmission du pouls. Plus la portée du tir est importante, plus l’appui devra être stable.
L’utilisation des positions en appui permet de réduire la silhouette et offre un meilleur couvert.
Il existe quatre positions en appui, couchée, assis, à genoux et la Hawkins. Ces positions peuvent être modifiées en fonction du terrain, de l’endroit ou est posté le tireur, de la végétation et de la situation tactique. Quelque soit la position, l’appui est fourni par tout ce qui peut être utilisable comme un sac de sable, un rondin de bois, une clôture et même le dos du partenaire.
La position couchée : C’est la position la plus utilisée. Le sniper calle son arme sous le fût de l’arme en étant bien sur que ce ne soit pas le canon qui soit en appui. Si le support touche le canon, la précision de l’arme sera remise en question. Le bras ferme saisi le fusil au niveau
du fût en arrière de l’appui et de là, le sniper peut ajuster sa cible. Avec une saisi ferme du fusil, le sniper place la crosse du fusil dans le creux de son épaule et applique une pression vers l’arrière. La main forte est placée normalement sur la crosse; le sniper commence alors
mentalement sa « check-list » :
- Est-ce que mon corps est directement derrière le fusil pour absorber le recul ?
- Est-ce que la main faible saisit fermement le fût avec une pression vers le creux de
l’épaule ?
- Est-ce que mon regard est clair ? Est-ce que j’ai un bon champ de vision dans ma
lunette ?
- Est-ce que ma saisie de la poignée est correcte ? Est-ce que mon doigt va appuyer
droit vers l’arrière de la détente ?
- Est-ce que ma respiration fait descendre et monter mon réticule bien dans l’axe de la
cible ?
- Est-ce que mon réticule croise bien la cible ?
La position assise : Cette position est l’une de celle que le sniper peut modifier derrière un couvert pouvant fournir un appui pour son fusil. Le tireur doit être vigilant afin que son canon ne soit en aucun moment posé sur le support, ce qui affecterait la précision du tir.
La position à genoux : Cette position est utilisée lorsque le tireur est trop haut pour faire feu par dessus un obstacle. Le fusil est en appui (mais pas le canon).
La position d’Hawkins : Cette position sert à abaissé au maximum la position du tireur, quand il tire depuis un sol plat ou d’un toit. La position est la même que celle allongée sauf que l’appui est fourni par la main faible. Le sniper prend la position couchée est saisi fermement le fût du fusil de la main ferme. Le poignet et le coude sont bloqués et droits. Ils encaisseront en grande partie le recul. La crosse est placée sous l’aisselle et la poignée est
posée au sol si possible. Le sniper semble caché derrière son arme.