un membre du forum a écrit :aurais tu connaissance de techniques anti stress dans des situations conflits verbaux ou limite physique ou encore avec engagement physique apprises par les membres des groupes d'intervention type GIGN RAID :?:
je conseille tout d'abord de lire cette page (copie en bas de page):
http://www.menshealth.fr/html/archives/ ... o0303.html
parfois, certains vont meme jusqu'à faire du yoga et de la sophrologie pour savoir se relaxer au maximum. une autre discipline interessante est la PNL (programmation Neuro Linguistique), qui (entre autres) comporte certains chapitres sur le langage corporel.
cela peut à la fois t'aider à anticiper les reactions de l'autre, à lire ses intentions via son langage corporel, mais cela peut aussi t'aider à faire passer un message (exemple, mains le long du corps, ou paumes tournees vers le bas sont des gates d'apaisement, etc)
tu as les exos de visualisation pour une premiere approche. le but est d'imaginer une situation reelle, avec le plus de details possibles (type d'agresseur, lieu, heure, etc) et de la solutionner.
en exercie concret, le mieux est de travailler ses techniques en etat de stress physique dû au sport. concretement, faire un 100 metres, suivi de 20 pompes, et ensuite travailler les defenses contre un partenaire qui joue l'agresseur.
ce n'est qu'un exemple, qui accepte des variations à l'infini (comme incorporer des exos dans des situations proches de nos phobies: peur du vide, peur de l'eau, de la foule, etc).
un tel exercice permet de travailler avec un rythme cardiaque tres haut, jambes/bras en coton, difficulté à se concentrer et à réfléchir calmement, etc, toutes ces conditions reproduisent la physiologie humaine en cas d'agression (coeur qui s'emballe, sensation d'avoir les jambes qui se derobent, "blocage" mental, etc)
si malgré toutes ces entraves, tu reussi à te defendre correctement, cela signifie que tu augmentes tes chances de survivre à une agression: si ton corps reussi à ressortir la bonne technique sans avoir à reflechir ni à se reposer, c'est que cette technique est incluse en toi (memoire musculaire) et que ton instinct pourra la ressortir instantanément.
une telle chose ne s'acquiert qu'avec une pratique constante et reguliere.
Maîtrisez la violence comme un pro du GIGN
Comment réagir à une agression ? En suivant les conseils de Michel Bernard, gendarme d'élite pendant onze ans au sein du célèbre groupe d'intervention.
Michel Bernard est un homme que l'on n'oublie pas. 45 ans, 1 m 95, regard clair, poignée de main à faire pâlir un boxeur poids lourd et sérénité à toute épreuve. Durant onze ans, il a fait partie du " Groupe ", le GIGN, unité d'élite de la gendarmerie. De la prise d'otages d'Ouvéa en Nouvelle-Calédonie à celle de l'Airbus d'Air France, " le grand " a vécu les plus brûlantes opérations de ces dernières années. à la retraite depuis 1997, il publie GIGN, le temps d'un secret (1). Un livre fort et subtil sur ce qui unit ces hommes, bien loin de l'histoire officielle et des idées reçues qui collent aux basques des " super-gendarmes ". Aujourd'hui consultant en sûreté pour de grandes entreprises, Michel Bernard nous explique comment réagir face à la violence.
--> " Préserver l'espace vital "
D'abord, et c'est le plus important : tenter de préserver son intégrité physique. Il faut veiller, si l'agresseur vous en laisse la possibilité, à ne jamais pénétrer dans son " périmètre privé ". Chaque personne dispose d'un espace vital virtuel de la longueur d'un bras (le périmètre public se situe environ à deux mètres de l'autre personne). Si vous rentrez dans ce périmètre, votre adversaire peut l'interpréter comme une attaque. Tenez-vous toujours à une distance raisonnable. Vous aurez ainsi plus de temps pour parer efficacement un mauvais coup.
--> " Toujours garder son sang froid "
Pas toujours facile, dans une situation de stress, de réagir normalement. à la fin de ma carrière au GIGN, j'avoue que paradoxalement ma peur grandissait à chaque intervention. Pourquoi ? Plus on a pris la foudre, moins on a envie de la prendre. De toute façon, celui qui dit qu'il n'a jamais peur est un menteur. Toute notre formation consistait à dépasser cette peur. à nous confronter avec elle. Nous avons tous des phobies.
Certains ont peur du noir, du vide, des serpents. Moi, j'avais peur de la foule. Pour y remédier, j'ai assisté à des matchs de foot, de rugby. J'étais mal à l'aise, je passais mon temps à repérer les lieux pour trouver une échappatoire, au cas où. La sélection du Groupe passe par la détection et l'évaluation des peurs de chacun. Les spécialistes m'ont aussi appris à mieux respirer grâce à des exercices de sophrologie. à bien se ventiler. Intervenir en apnée est dangereux car le manque d'oxygénation limite les capacités physiques et intellectuelles.
--> " Contrôler sa voix, ne pas crier "
La parole est l'outil principal qui permet de désamorcer les situations de confit. Elle est un facteur d'apaisement. Elle permet de dédramatiser la situation. Au GIGN, certains d'entre nous avaient été sélectionnés comme négociateurs lors des prises d'otages car ils avaient une voix grave, chaude, à la Barry White. Une voix rassurante, apaisante. Il ne sert à rien de hurler, de rajouter du bruit au bruit. Crier accentue l'excitation de l'agresseur. La voix doit être calme, posée.
--> " Ne jamais montrer sa peur "
Il est important de rester le plus neutre possible, de rester calme, sans paniquer. Absorbez les insultes ou les gueulantes sans réagir. Essayez d'être lisse, sans couleur. Une attitude ni bravache ni pleutre. Un regard franc sans être provocant. Il ne faut surtout pas montrer que l'on a peur.
C'est la pire des attitudes. évitez la prostration. Ne vous mettez pas en position de défense. Si le voyou voit votre peur, ça peut augmenter encore son agressivité. On a remarqué, lors des prises d'otages, que les kidnappeurs ont plus de mal à tuer une personne avec laquelle ils ont échangé (ne serait-ce qu'un regard) que les autres.
L'idée consiste à développer chez l'agresseur un sentiment de compassion. Après le dénouement d'une prise d'otages sanglante en Hollande, les policiers ont remarqué que les otages choisis et tués par les terroristes n'avaient échangé ni un mot ni un regard avec les agresseurs.
--> " Dédramatiser la situation "
Face à un agresseur, il faut d'abord parler pour contrôler, lui montrer qu'il y a forcément une issue. Je me souviens d'une prise d'otage dans les Vosges. Le forcené avait déjà tué deux personnes. Nous sommes intervenus pour essayer de le neutraliser. Nous lui avons dit : " Ce n'est pas grave. Nous allons t'aider à sortir de là. Nous comprenons la situation. Tout problème à ses solutions. " Le but était d'évacuer le drame de sa tête, de lui faire oublier les causes de sa démence. Quitte à lui mentir ou à le manipuler pour parvenir à nos fins.
De la même façon, vous pouvez, au cours d'une altercation qui s'annonce orageuse, faire redescendre l'adrénaline en attirant l'attention de votre violent contradicteur sur un détail anodin : " attention, vous gênez avec votre véhicule. " Et n'oubliez jamais la première des vertus, c'est-à-dire la politesse. " Bonjour monsieur, vous voulez aussi cette place de parking. " Faites preuve d'un peu de finesse dans un monde de brutes épaisses.