Gestion du stress

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Gestion du stress

Message par savage » 12 Oct 2004, 15:35

un membre du forum m'a contacté en MP pour une question sur la gestion du stress. Cette question etant tres interessante, voici une reponse rapide.

un membre du forum a écrit :aurais tu connaissance de techniques anti stress dans des situations conflits verbaux ou limite physique ou encore avec engagement physique apprises par les membres des groupes d'intervention type GIGN RAID :?:



je conseille tout d'abord de lire cette page (copie en bas de page):
http://www.menshealth.fr/html/archives/ ... o0303.html

parfois, certains vont meme jusqu'à faire du yoga et de la sophrologie pour savoir se relaxer au maximum. une autre discipline interessante est la PNL (programmation Neuro Linguistique), qui (entre autres) comporte certains chapitres sur le langage corporel.

cela peut à la fois t'aider à anticiper les reactions de l'autre, à lire ses intentions via son langage corporel, mais cela peut aussi t'aider à faire passer un message (exemple, mains le long du corps, ou paumes tournees vers le bas sont des gates d'apaisement, etc)

tu as les exos de visualisation pour une premiere approche. le but est d'imaginer une situation reelle, avec le plus de details possibles (type d'agresseur, lieu, heure, etc) et de la solutionner.

en exercie concret, le mieux est de travailler ses techniques en etat de stress physique dû au sport. concretement, faire un 100 metres, suivi de 20 pompes, et ensuite travailler les defenses contre un partenaire qui joue l'agresseur.

ce n'est qu'un exemple, qui accepte des variations à l'infini (comme incorporer des exos dans des situations proches de nos phobies: peur du vide, peur de l'eau, de la foule, etc).

un tel exercice permet de travailler avec un rythme cardiaque tres haut, jambes/bras en coton, difficulté à se concentrer et à réfléchir calmement, etc, toutes ces conditions reproduisent la physiologie humaine en cas d'agression (coeur qui s'emballe, sensation d'avoir les jambes qui se derobent, "blocage" mental, etc)

si malgré toutes ces entraves, tu reussi à te defendre correctement, cela signifie que tu augmentes tes chances de survivre à une agression: si ton corps reussi à ressortir la bonne technique sans avoir à reflechir ni à se reposer, c'est que cette technique est incluse en toi (memoire musculaire) et que ton instinct pourra la ressortir instantanément.
une telle chose ne s'acquiert qu'avec une pratique constante et reguliere.


Maîtrisez la violence comme un pro du GIGN

Comment réagir à une agression ? En suivant les conseils de Michel Bernard, gendarme d'élite pendant onze ans au sein du célèbre groupe d'intervention.

Michel Bernard est un homme que l'on n'oublie pas. 45 ans, 1 m 95, regard clair, poignée de main à faire pâlir un boxeur poids lourd et sérénité à toute épreuve. Durant onze ans, il a fait partie du " Groupe ", le GIGN, unité d'élite de la gendarmerie. De la prise d'otages d'Ouvéa en Nouvelle-Calédonie à celle de l'Airbus d'Air France, " le grand " a vécu les plus brûlantes opérations de ces dernières années. à la retraite depuis 1997, il publie GIGN, le temps d'un secret (1). Un livre fort et subtil sur ce qui unit ces hommes, bien loin de l'histoire officielle et des idées reçues qui collent aux basques des " super-gendarmes ". Aujourd'hui consultant en sûreté pour de grandes entreprises, Michel Bernard nous explique comment réagir face à la violence.


--> " Préserver l'espace vital "

D'abord, et c'est le plus important : tenter de préserver son intégrité physique. Il faut veiller, si l'agresseur vous en laisse la possibilité, à ne jamais pénétrer dans son " périmètre privé ". Chaque personne dispose d'un espace vital virtuel de la longueur d'un bras (le périmètre public se situe environ à deux mètres de l'autre personne). Si vous rentrez dans ce périmètre, votre adversaire peut l'interpréter comme une attaque. Tenez-vous toujours à une distance raisonnable. Vous aurez ainsi plus de temps pour parer efficacement un mauvais coup.


--> " Toujours garder son sang froid "

Pas toujours facile, dans une situation de stress, de réagir normalement. à la fin de ma carrière au GIGN, j'avoue que paradoxalement ma peur grandissait à chaque intervention. Pourquoi ? Plus on a pris la foudre, moins on a envie de la prendre. De toute façon, celui qui dit qu'il n'a jamais peur est un menteur. Toute notre formation consistait à dépasser cette peur. à nous confronter avec elle. Nous avons tous des phobies.

Certains ont peur du noir, du vide, des serpents. Moi, j'avais peur de la foule. Pour y remédier, j'ai assisté à des matchs de foot, de rugby. J'étais mal à l'aise, je passais mon temps à repérer les lieux pour trouver une échappatoire, au cas où. La sélection du Groupe passe par la détection et l'évaluation des peurs de chacun. Les spécialistes m'ont aussi appris à mieux respirer grâce à des exercices de sophrologie. à bien se ventiler. Intervenir en apnée est dangereux car le manque d'oxygénation limite les capacités physiques et intellectuelles.


--> " Contrôler sa voix, ne pas crier "

La parole est l'outil principal qui permet de désamorcer les situations de confit. Elle est un facteur d'apaisement. Elle permet de dédramatiser la situation. Au GIGN, certains d'entre nous avaient été sélectionnés comme négociateurs lors des prises d'otages car ils avaient une voix grave, chaude, à la Barry White. Une voix rassurante, apaisante. Il ne sert à rien de hurler, de rajouter du bruit au bruit. Crier accentue l'excitation de l'agresseur. La voix doit être calme, posée.


--> " Ne jamais montrer sa peur "

Il est important de rester le plus neutre possible, de rester calme, sans paniquer. Absorbez les insultes ou les gueulantes sans réagir. Essayez d'être lisse, sans couleur. Une attitude ni bravache ni pleutre. Un regard franc sans être provocant. Il ne faut surtout pas montrer que l'on a peur.

C'est la pire des attitudes. évitez la prostration. Ne vous mettez pas en position de défense. Si le voyou voit votre peur, ça peut augmenter encore son agressivité. On a remarqué, lors des prises d'otages, que les kidnappeurs ont plus de mal à tuer une personne avec laquelle ils ont échangé (ne serait-ce qu'un regard) que les autres.

L'idée consiste à développer chez l'agresseur un sentiment de compassion. Après le dénouement d'une prise d'otages sanglante en Hollande, les policiers ont remarqué que les otages choisis et tués par les terroristes n'avaient échangé ni un mot ni un regard avec les agresseurs.


--> " Dédramatiser la situation "

Face à un agresseur, il faut d'abord parler pour contrôler, lui montrer qu'il y a forcément une issue. Je me souviens d'une prise d'otage dans les Vosges. Le forcené avait déjà tué deux personnes. Nous sommes intervenus pour essayer de le neutraliser. Nous lui avons dit : " Ce n'est pas grave. Nous allons t'aider à sortir de là. Nous comprenons la situation. Tout problème à ses solutions. " Le but était d'évacuer le drame de sa tête, de lui faire oublier les causes de sa démence. Quitte à lui mentir ou à le manipuler pour parvenir à nos fins.

De la même façon, vous pouvez, au cours d'une altercation qui s'annonce orageuse, faire redescendre l'adrénaline en attirant l'attention de votre violent contradicteur sur un détail anodin : " attention, vous gênez avec votre véhicule. " Et n'oubliez jamais la première des vertus, c'est-à-dire la politesse. " Bonjour monsieur, vous voulez aussi cette place de parking. " Faites preuve d'un peu de finesse dans un monde de brutes épaisses.
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Message par madkill » 03 Jan 2006, 17:57

wow sais vraiment interesant, très bonne ides d'avoir partager cela avec nous. merci

MADKILL
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Message par Pere-dodu » 06 Jan 2006, 21:00

le lien est mort ... PDT_Armataz_02_08
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re

Message par Admin » 06 Jan 2006, 21:20

http://www.menshealth.fr

Communiqué

La société Publications Grand Public annonce qu'elle cessera d'exploiter la licence du magazine MEN'S HEALTH en France à compter du 1er janvier 2006.

Publications grand public remercie tous ceux qui, lecteurs, internautes, annonceurs et partenaires, ont fait confiance au titre durant ces quatre dernières années.
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Message par Pere-dodu » 06 Jan 2006, 21:37

arf ... PDT_Armataz_02_16 eh oui !!! PDT_Armataz_02_06
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Message par TenguSniper » 06 Jan 2006, 22:20

C'est vrai que la sophrologie fait partie de l' instruction de nos tireurs d' élite, puisqu' à priori, un volume horaire y est -normalement- consacré.
Merci pour les infos.

TS.
TenguSniper
 

Message par madkill » 07 Jan 2006, 06:09

merci de mavoir repondu, ses plate qui ont arreter de publier.

MADKILL
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Message par Zoulou » 09 Jan 2006, 14:33

yes thank's sir ...
Zoulou
 

Message par WhiteFang » 18 Mars 2006, 17:08

PDT_Armataz_02_02 Tout cela est très vrai... A mon époque, il n'y avait pas la "sophrologie", mais bon... C'est très vrai... Et je suis d'accord...

Je rajouterais juste un petit truc, qui fait partie des règles de base, aussi : Ne jamais laisser son espace se réduire... Au minimum : 1 mètre dans tous les sens... Sinon, ça commence à craindre... On peut aussi appeller ça de la prudence, ou de l'intelligence... Ou de la "conscience"... PDT_Armataz_02_11
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Message par FoX_06 » 10 Mai 2006, 19:11

Ouais c'est ce que je développe dans l'art martial que je pratique ( Wing Chun ). Il y a tout un concept d'espace vital, exactement le meme terme que ci dessus, et avec le temps, tout une approche psychologique du combat.

J'aimerais vraiment etre capable de gérer mon stress et qu'on voit comme un personne faisant preuve de sang froid mais c'est dur ...

Il faut travailler ca, des propositions pour les travailler seul ?

Amicalement.

Ps : Sujet très intéressant.
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Message par WhiteFang » 11 Mai 2006, 12:26

PDT_Armataz_02_03 Un bon exercice, facile à faire tout seul : Jouer aux échecs ! Joue contre toi-même et prévoie au moins cinq coups à l'avance, et quand tu changes de camp (couleur) oublies ta précédente stratégie pour en construire une nouvelle, et essayer de te vaincre toi-même... Très bon pour la tête... Ca n'a l'air de rien, mais c'est très profond et on en voit vite les retombées en situation de stress : L'action provoquera une réaction, que tu aura aussi prévu... Et si tu as 5 coups d'avance...

Pour le reste, entraînement physique normal : Souplesse, endurance et frappe pour toujours garder le sens de la distance....
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Message par FoX_06 » 11 Mai 2006, 14:58

wow l'exercice des echecs est à tester !
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Message par Sagittaire » 30 Mai 2006, 09:02

PDT_Armataz_02_02
En complément, vous pouvez varier vos séances de footing : courir avec un sac à dos d'environ 5/8 kg, en treillis/rangers, sous la pluie, dans la neige, etc ...

Perso je n'aime pas courir pour courir (je m'ennuie).
Par contre, ca va mieux si je le fais en essayant d'imaginer que je dois échapper à un immeuble qui s'écroule, à une horde de dobermans qui me pousuit ... : courir vite et loin !! PDT_Armataz_02_32
La visualisation de situations de stress (propre à chacun bien sûr) permet de s'y préparer émotionnellement

S'entrainer oui, à condition que ça apporte un plus PDT_Armataz_02_13
le corps et la tête travaillent ensemble PDT_Armataz_02_23




Je me permets de revenir sur le post qui reprends les conseils avisés de Michel Bernard.

J'ose espérer que ce qui est écrit est applicable pour tous et toutes, parce qu'il y a quand même un fait à ne pas minimiser : tu as bien fait de rappeler que Michel Bernard fait (quand même) 1m95 ! PDT_Armataz_02_11

Dans un cas de stress lié à une situation d'agression ou de "combat", il est indéniable que ça fait d'emblée une sacré différence face à un agresseur non ??

Peur moi ?? PDT_Armataz_02_13
Non, pas du tout .. PDT_Armataz_02_16 c'est juste que je mesure 1m60 et pèse 55 kg.
Certes je pratique les arts martiaux, j'ai un entrainement militaire qui va bien, mais un beau bébé d'1m95 et 100 kg, c'est pas du petit lait !! PDT_Armataz_02_13

Alors restons réaliste, car même si je gère mon mental, je ne suis pas dingue. Dans ce cas, mieux vaut avoir une arme à portée de main (une clé, un sac, une bouteille de Perrier ...)

Dites les filles, je peux avoir votre avis sur la question ??
Les garçons vous êtes les bienvenus aussi PDT_Armataz_02_30
...

A bientôt
PDT_Armataz_02_02
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Message par morghot » 30 Mai 2006, 11:12

Dans ce cas, la fuite est le meilleur moyen ( si on peu biensur) sinon bein comme dit " c est toi ou moi ".
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Message par Sagittaire » 30 Mai 2006, 14:27

D'accord avec toi capitaine Morghot PDT_Armataz_02_32 ...

D'où l'importance de s'entrainer à courir VITE PDT_Armataz_02_23
... et si l'espace vital se rétrécit, pour ma part, je suis au moins à la bonne hauteur pour attraper les .... PDT_Armataz_02_11 ... "bijoux"
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Message par savage » 14 Juin 2006, 20:04

additif (je n'en suis pas l'auteur)



Qu'est ce que la peur ?

La peur est avant tout une réaction physiologique : de l'adrénaline est libérée dans le sang, la fréquence des battements du coeur augmente, tout comme le rythme de la respiration et le taux de sucre dans les muscles. Sur le plan psychologique, la peur est une émotion, un ressenti corporel face à quelque chose que l'on interprète comme un danger.

Quel est le rôle de la peur ?

Elle a un rôle de protection. Ce stress augmente les capacités physiques de réaction et de mémorisation du danger. Un apprentissage qui sera utile pour la prochaine fois. Mais ce système de protection fonctionne jusqu'à un certain point. Au-delà, il arrive que l'on soit débordé par la peur et l'on perd alors ses capacités. Comme lors d'une agression physique soudaine dans un endroit où le se sentait en sécurité.

Le stress est constitué de réactions neurophysiologiques et psychiques déclenchées par des événements ressentis comme menaçants.Le stress est une réponse naturelle à un stimulus extérieur ou intérieur qui agresse notre cerveau et notre corps.

Pour comprendre comment notre cerveau réagit, il faut savoir que le système endocrinien possède l’originalité propre de ne rien créer dans l’organisme, mais de moduler à l’aide d’hormones, pratiquement toutes les réactions normales de notre organisme.

C’est donc un système permettant à l’organisme de s’adapter à toutes les variations qui lui sont imposées aussi bien de l’extérieur que de l’intérieur.

1- Le stress physiologique

Le stress purement physiologique qu’il nomme « choc » est un état d’alarme de l’organisme face à une agression physique de l’environnement. C’est une réaction physiologique aspécifique qui est toujours la même quelle que soit l’agression (le stresseur). L'agression met en route rapidement la réaction d’alarme. Cette réaction met en route deux systèmes neuroendocriniens.

a) - Le système réagissant en premier dans les toutes premières secondes est le système adrénosympathique.
Système nerveux périphérique particulier, il contrôle le fonctionnement des organes internes comme le coeur les vaisseaux, les poumons, le système digestif, l’appareil urogénital. Ce système adrénosympahique est constitué d’une part par la chaîne des ganglions du système sympathique.

A ce système nerveux périphérique est couplé un centre nerveux spécifique au sein du SNC, le locus coreleus qui sécrète essentiellement de la noradrénaline dans la phase d’alarme d’un stress cela provoque les réactions suivantes :
- vasoconstriction des vaisseaux périphériques pour réserver le flux sanguin aux organes principaux (coeur, poumons, et cerveau.)
- augmentation de la tension artérielle et accélération des pulsations
- accélération de l’oxygène des organes et des muscles
- vascularisation préférentielle des muscles

Au sein du système nerveux central se manifestent ;normalement,deux phénomènes physiologiques fondamentaux : concentration de l’attention et augmentation de la vigilance. Ces phénomènes physiologiques permettent la fuite ou la lutte. Ces réactions induisent également un état d’anxiété pouvant aller jusqu’à l’angoisse, état faisant intervenir le système limbique qui gouverne l’affectivité. Cet état d’anxiété ou d’angoisse sera d’autant plus élevé si le sujet ne peut passer à l’action, s’il y a inhibition de l’action.

b) - Le système qui réagit en second dans les premières minutes est le système neuroendocrinien. C’est un système à trois étages avec des boucles de rétroaction entre les étages. La glande endocrine est la corticosurrénale (au-dessus du rein) ; elle sécrète le cortisol. Ce dernier joue un rôle majeur dans l’homéostasie du milieu intérieur en maintenant le taux de sel, le volume plasmatique et par conséquent la tension artérielle. Le cortisol permet également le maintien de l’activité musculaire et intellectuelle (l’hypocorticisme se traduit par une grande asthénie). La sécrétion de cortisol est contrôlée par l’ACTH produit par l’hypophyse antérieure. L’hypophyse constitue ainsi le second étage de ce système complexe

En d’autres termes la réaction de fuite ou de lutte est une réponse instinctive et réflexe non appris. Par contre l’inhibition de l’action est une réponse conditionnée, c’est à dire supposant un apprentissage (un animal ne va pas avoir d'inhibition de l'action).

Quelle pression engendre le stress?

La pression psychique nécessaire pour engendrer le stress est une réaction psycho-physiologique devant une urgence. Trois genres de causes peuvent provoquer cette réaction d'urgence:

1. les changements rapides, (positifs ou négatifs),
2. les menaces ou les dangers que nous rencontrons (objectivement fondés ou non) et
3. notre impression (justifiée ou non) d'avoir à réagir rapidement à la situation.

Lorsque nous sommes dans une situation d'urgence, notre organisme se mobilise intensément pour être capable d'y faire face adéquatement. C'est la sécrétion d'adrénaline qui permet de rendre instantanément disponibles les ressources de notre organisme. Elle augmente l'acuité de nos sens et de nos perceptions, la rapidité de nos réflexes et la force de nos muscles.

L'exemple le plus clair de cette situation d'urgence, c'est la situation où on est sur le point d'avoir un accident sur la route à cause d'une situation dangereuse qui survient à l'improviste. Mais il arrive souvent que le danger soit moins soudain et moins directement évident. C'est le cas, par exemple, lorsqu'on craint qu'une autre personne nous attaque ou nous enlève quelque chose d'important à tout moment. Parfois la pression vient de l'appréhension et de l'anticipation.

2. La réaction naturelle

La suite normale à cette violente mobilisation générale est une action vigoureuse qui utilise les ressources rendues disponibles par la décharge d'adrénaline. Selon la situation et les décisions que nous prenons sur le moment, cette action est une fuite ou un combat: on agit pour éviter le danger qui nous menace ou pour combattre l'obstacle qui se dresse devant nous.

L'action vigoureuse rétablit l'équilibre psycho-physiologique et entraîne une sensation de bien-être et de satisfaction. Subjectivement, on éprouve un plaisir lié à l'intensité de ce que nous avons vécu. La fatigue et le besoin de récupérer apparaissent naturellement ensuite pour compléter le cycle. On ressent alors ce qu'on appelle une "bonne fatigue".

Dans la mesure où ces suites naturelles peuvent avoir lieu, le stress chronique destructeur est impossible. On parle alors de stress positif ou, plus communément, d'une vie excitante! Certaines personnes deviennent même "accrochées" à l'adrénaline: ces moments de mobilisation intense accompagnée de peur et d'action vigoureuse deviennent leur principale façon de se sentir vivantes. C'est, par exemple, une dimension importante de la passion du jeu ou de la pratique des sports extrêmes.

Par contre, si le passage à l'action n'a pas lieu, les risques de souffrir de stress augmentent considérablement. C'est alors qu'on peut parler d'une gestion inadéquate de la pression. Une seule expérience ne suffit pas à engendrer un stress chronique: il faut une répétition fréquente de cette pression mal gérée.

Comme on l'a vu plus haut, la mobilisation générale de l'organisme en situation d'urgence conduit naturellement à une action de grande intensité, cette action peut amener une façon inadéquate de réagir. L'erreur que peut faire la personne stressée, c'est d'inhiber cette action que la situation d'urgence rend nécessaire (le cas évoqué dans une autre post "je reste bloqué avec les jambes qui flageolent ...").

Pour diverses raisons (dont certaines sont bonnes), la personne se retient d'agir en atténuant l'intensité de son action ou en lui imposant des limites qui forcent l'action à demeurer incomplète. Souvent, elle va plus loin en arrêtant complètement son action, en la remplaçant par de l'immobilité. Parfois aussi, elle cherche à dissimuler ses réactions: elle s'efforce de demeurer inexpressive ou d'éliminer l'intensité de ses réactions. Les motifs pour cette inhibition volontaire sont très variables et souvent ils sont pertinents, au moins en partie. Mais quelles que soient les raisons et leur pertinence.

Comment faire face ou éviter les situation d'inhibition de l'action, de blocage de l'action en état de stress ou de peur ...

1) l'entraînement, pour ne pas dire l'expérience ... plus une situation a déjà été vécue (dans le réel ou dans une plus faible fiabilité à l'entraînement) moins les risque d'inhibition seront présents.

2) la visualisation de situation. Lorsque vous attendez le bus, que vous marchez dans la rue, vous asseyez au resto (etc...) dites vous " ET SI telle ou telle chose arrivait maintenant, que ferais-je ?" ...

Cet état d'esprit et ses 2 méthodes vous garderont en mode orange et le moment venu vous réagirez à l'instinct selon les automatismes appris et les "scénarios" envisagés.

La respiration, la notion du "Banzaï" rien à perdre ... et l'idée que lors d'une agression physique on va de toutes façons avoir mal, donc autant avoir mal en se défendant et en rendant la monnaie etque cela limitera peut-être la casse .... ces notions peuvent également aider pas mal.

uelques notions qui ont été relevées et peuvent aider en cas de situation de stress intense :

La respiration : quelques longues expirations suivies de d'inspirations de même intensité permettent d'évacuer une partie du stress et de remettre la machine un peu plus dans son état normal ... facile à dire derrière son clavier et on en a pas toujours le temps en situtation critique.

Le renforcement positif : super important, le fait d'avoir été déjà soumis au même stress, à la même catégorie de situation et de s'en âtre +/- bien sorti, permet d'avoir un renforcement positif de ses actions par rapport à l'agent stresseur et donc de l'aborder de façon plus "cool"

Attention, l'effet inverse est vrai aussi, si tu t'es déjà pris une bonne raclée dans une situation précise, la même situation va te bloquer encore plus rapidement si tu n'as pas effectué un travail sur la situation : debriefing, évaluation de lacunes, remédiation de ce qui a merdé ...

Ce qui amène a la troisième façon de se préparer à une action correcte en cas de stress :

L'étude de cas : étude et évaluation critique de cas raconter, de coupure de presse, de vidéo ... et élaboration de mode de réponse adaptés à ces situations ... et quatrième points :

L'entraînement : mise en pratique de situations et répétition de celles-ci pour que la réponse en devienne quasi automatique. On passe alors du stress à la réaction immédiate sans le stade conscient et la "peur".

Je voulais aussi mettre en évidence la notion de "cadre" et de "lieu", par exemple : dans mon boulot, une personne va crier et m'insulter, elle aura droit a une réaction très "cool" et professionnelle, je risque même d'en rire parfois si ça ne peut porter préjudice à la relation thérapeutique. Par contre si dans le rue un mec se pointe avec le même comportement cela va immédiatement me mette en "code rouge" ... au boulot c'est un événement "normal" dans la rue ce n'est pas un cadre où je considère le fait comme banal et donc un même stimuli engendre une réponse différente !

Quant au "stress positif" c'est plus de l'excitation, de la stimulation face à un défi que réellement un stress ... le mot stress est alors un poil détourné de son sens propre ...
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Message par Rhadamante » 11 Août 2006, 15:17

Le stress est d'après ma formation un atout :
Il montre que tout les paramètres ou la plupart représentent un risque certains c'est donc à cet instant que l'on sait qu'il faut faire doublement preuve de vigilance.

La peur elle est une amie qui peut être traitresse :
Elle signifie que notre vie est menacée et qu'il faut donc agir à cette agression, mais elle nous amènes parfois à faire de mauvais choix et donc il est important d'être formé pour savoir la reconnaitre et ne pas lui tourner le dos.

(hop je range le codex de formation) PDT_Armataz_02_15
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Message par plastic » 11 Août 2006, 21:08

Dans la cadre de la gestion de situation conflictuelles et donc du stress, il existe depuis peu de temps au sein de l' EIS un stage de moniteur des Techniques d'Optimisation du Potentiel Professionnel ( TOPP).
J'espère être autoriser à le suivre dans le cadre de mes différentes spé.
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Message par The_mouton » 01 Sep 2006, 21:44

Pas mal du tout ce post sur le stress. PDT_Armataz_02_02


Personnellement je me suis retrouvé une fois en situation d'agression, un type m'a un peu secoué parce ke j'avais eu le tor de ne pas avoir du feu sur moi lol, mais je ne l'ai pas frappé, j'ai a peine cherché a me deffendre et je ne comprend toujours pas moi meme ma reaction. Pdt l'altercation, j'ai eu le temps de me retourner, sortir un couteau (que je porte uniquement ds un but utilitaire) puis me dire que c'etait une TRES TRES MAUVAISE iddée donc je l'ai rangé, tt ca sans ke le type s'en apperçoive. Ensuite pendant qu'il me choppait j'aurais pu le frapper a plusieurs reprises, (j'ai meme pu visualiser la scene a chaque fois) mais je n'ai pas agi.

TT ca pour dire que je ne comprend toujours pas mon inhibition , bien qu'avec le recul je me rend compte que je frappe tres rarement...alors ai-je agi (ou plutot pas agi) par trouille ou je me suis trops retenu et trops controllé? PDT_Armataz_02_20

Est-ce que quelqu'un a deja vecu ce genre de situations?
The_mouton
 
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Message par 12 RBC » 24 Jan 2007, 19:22

Je crois déja avoir vécu ce genre de situations. Récemment j'ai prit des cours de boxe et la premiere fois que je suis monté sur le ring contre quelqu'un, Je ne réalisais pas encore que son but(et le mien) était de le frapper au visage en gardant une bonne défensive. Je n'ai que tenté sans y mettre trop de conviction puisque je n'y étais pas habitué. Suite a cela j'ai fait quelques combats et la sensation que l'on ressent lorsque notre point touche la cible, et bien aussi niaiseux que ca peut en avoir l'air on sait maintenant a quoi cela ressemble, comment on réagit, comment notre corps agit lorsqu'il veut frapper, mais comme dans ta situation, tu n'avais jamais frapper alors que tu es bien capable mais je crois que ton corps n'avait simplement pas déja fait une telle manoeuvre alors il n'a simplement pas agit. Bon Dossier sur le stress, tres interessant. Alors si j'ai peur des hauteurs et du noir. Ces peurs ne me rendent pas non-fonctionnel mais me mettent en état de garde que j'aimerais bien controler, je dois reproduire l'expérience des hauteurs et du noirs afin de m'y habituer ??? A combien de reprise croyez-vous qu'on réussit a garder son controle , Mercii
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Message par morghot » 24 Jan 2007, 19:33

Alala la premiere fois sur un ring, quel souvenir, le stress etait la!
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Message par guigui » 24 Jan 2007, 19:42

nous au Systema on a un excellent exercice contre le stress, cela s'appelle la Mass Attack, en gros c'est une dizaine de gars qui t'attaquent en même temps en formant un cercle, je peux t'assurer que tu apprends très vite à ne plus devoir stresser..... question de survie et de douleur PDT_Armataz_02_07
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Message par morghot » 24 Jan 2007, 20:01

Chez moi on appel ca un Pogo... PDT_Armataz_02_11
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Message par guigui » 24 Jan 2007, 20:11

tu as déjà vu un pogo avec huit gars qui se précipitent sur toi en ayant des couteaux....? c'est le genre de stade auquel nos profs sont entraînés surtout celui de ma photo PDT_Armataz_02_17
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Message par morghot » 24 Jan 2007, 20:26

Ok... et tu vas me dire qu il maitrise les 8 gas?
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Message par guigui » 24 Jan 2007, 20:38

absolument, d'ailleurs c'est bien pour ça que les américains lorgnent tellement sur son enseignement PDT_Armataz_02_03
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Message par morghot » 24 Jan 2007, 21:09

Prouve PDT_Armataz_02_03
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Message par guigui » 24 Jan 2007, 21:11

d'accord, pas de problème, je te trouve une vidéo potable ainsi que l'article auquel je fais référence
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Message par Dowap » 24 Jan 2007, 22:23

http://www.youtube.com/watch?v=AvF17Wd4Fz4

Mais ca fait très chorégraphié...
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Message par 12 RBC » 24 Jan 2007, 22:45

C'est vrai qu'il a du talent mais c'est tres chorégraphié, je suis pas certain que si les 5 hommes voulaient vrmt le tuer qu'ils échoueraient a nouveaux... Qu'en dites-vous
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