Huit policiers et gendarmes étrangers participent à un stage, depuis dix jours, encadrés par les policiers d'élite français.
Après l'attaque du fourgon blindé, les deux hommes armés ont été pris en chasse et se sont retranchés dans une maison abandonnée en bordure de l'impasse de Vigneaux. Face à une telle situation, le GIPN de la zone Sud-Ouest, fort de vingt-et-un membres, a été sollicité. Quelques minutes après, les policiers en combinaison noire ont été héliportés sur la zone.
L'opération était un exercice, organisé hier matin, à l'intention de huit policiers et gendarmes d'Arabie Saoudite, du Liban, de Jordanie, de Lituanie, de Suisse, du Brésil, de Singapour et d'Espagne. Arrivés le 12 septembre, ils sont en stage en Gironde jusqu'au 23 septembre, à l'initiative de la Direction de la coopération internationale, commune à la police et à la gendarmerie. Créée en septembre 2010, elle a pour but de coordonner les liens techniques, opérationnelles ou institutionnelles avec les polices de 156 pays.
« Le GIPN est une référence dans son domaine à l'échelle internationale. Et la DCI a choisi la Gironde pour ce stage, parce qu'il y a aussi une dimension d'accueil quand on reçoit nos homologues étrangers », soulignait le contrôleur général Pierre-Marie Bourniquel, directeur départemental de la sécurité publique et coordonnateur de la sécurité pour les 20 départements de la zone de défense Sud-Ouest.
Partage d'expériences
Mais si les huit policiers et gendarmes sont venus apprendre, les membres du GIPN profitent aussi de leurs expériences. « Nous ne sommes pas tous plongés dans les mêmes réalités, dit leur responsable. Le policier de Singapour appartient à un groupe d'une centaine de policiers, qui perd deux hommes par mois. Le Brésilien travaille à São Paulo dans un contexte de violence très fort. »
Ce stage contribue aussi à la coordination police gendarmerie localement. C'est un hélicoptère de la section aérienne de la gendarmerie de Mérignac qui a transporté et hélitreuillé les membres du GIPN.
Sud Ouest 22/09/11