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L'ambassadeur et le GIGN à Benghazi

Message Publié : 10 Juil 2011, 12:10
par Charlie Bravo
Aller simple pour Benghazi

Ambassadeur de France auprès des rebelles, Antoine Sivan, a accepté, pour la première fois, d’être suivi au quotidien à Benghazi. Une mission risquée au cœur de la révolution.

Telle une étoile à cinq branches, les hommes du GIGN se déploient dans la rue pour entourer le diplomate, occupé à passer un coup de fil. Lundi, un nouvel attentat à la voiture piégée a été déjoué à Benghazi. Les derniers pro-Kadhafi rêvent de mettre la ville à feu et à sang. Ambassadeur de France auprès de la révolution libyenne, Antoine Sivan sait qu’il constitue une cible de choix : « s’ils peuvent me dégommer, ils le feront. » Le diplomate ne circule qu’à bord d’un véhicule blindé et toujours escorte. Interdiction de photographier ou de localiser l’adresse de la maison entourée de hauts murs qu’il partage avec des gendarmes du GIGN. C’est sur la grande table du salon que tous les soirs, durant plusieurs heures, Antoine Sivan relit les notes prises dans ses petits carnets rouges puis envoie ses câbles diplomatiques à Paris et à diverses ambassades françaises à travers le monde. Quand internet fonctionne (toujours très lentement) et que sa femme de ménage n’a pas débranché son système de transmission cryptée pour passer l’aspirateur.


Un culte à la France

En mars dernier, la France fut la première nation à reconnaître le Conseil national de transition (CNT) comme incarnation officielle de la nouvelle Libye. Dans la foulée, Paris décida d’envoyer à Benghazi un « envoyé spécial », diplomate n’ayant pas rang d’ambassadeur (Benghazi n’est pas la capitale) mais considéré comme tel. Ancien ambassadeur de France au Qatar, acteur de la réouverture de Bagdad en pleine guerre en 2003, Antoine Sivan est un diplomate de terrain cachant bien son jeu. Allure un peu guindée, costume stricts seulement décorés d’un pin’s (le drapeau français et le nouveau libyen entremêlés) acheté à un vendeur ambulant, pas un mot plus haut que l’autre… Aimable et courtois, l’homme n’est pas du genre à courir en short le long des trottoirs défoncés de Benghazi ou à conter ses faits d’armes en tirant sur un cigare. Sollicité par le directeur de cabinet d’Alain Juppé, il a consulté sa famille, rempli deux valises et s’en est allé. En route pour Benghazi via Le Caire, plus de quinze heures de route à travers le désert avec en poche un aller simple, nul ne sachant quand s’achèvera la révolution libyenne. Trois mois et demi ont passé depuis, « l’ambassadeur » n’en peut plus des gigantesques pizzas que ses gardes du corps et lui avalent à longueur de journée mais tombé amoureux de la Libye, il parie sur la victoire finale de ces gens en armes qu’il préfère appeler révolutionnaires plutôt qu’insurgés ou rebelles.


JDD 10/07/11


Je vous partage bien sûr que le passage de l'article qui nous intéresse. On souhaite bien du courage aux hommes de la FSP sur place, heureusement qu'ils ont été relevés depuis que les premiers étaient arrivés.

Re: L'ambassadeur et le GIGN à Benghazi

Message Publié : 10 Juil 2011, 13:53
par marchall
courageux le mec respect, de même que pour la FSP

Re: L'ambassadeur et le GIGN à Benghazi

Message Publié : 10 Juil 2011, 14:18
par Arnaud
En effet, bon courage à la FSP ! PDT_Armataz_02_02