
T-90 :
Le T-90 est le dernier char russe entré en production depuis 1994. Il combine le châssis du T-72 et l'électronique de bord du T-80 avec des systèmes défensifs élaborés tels que le blindage réactif Kontakt-5 et le brouilleur anti-missile Shtora-1. Il est en service en Russie à raison de 300 exemplaires environ ainsi qu’en Inde et en Algérie. Le prix unitaire d'un char T-90S a été évalué à 2,3 millions de dollars en mars 2006 (Source: Forecast International).

Histoire de la production :
La décision de se lancer dans la conception du T-90 est prise peu après l'effondrement de l'Union soviétique quand il apparut clair que la Russie ne pouvait plus assumer seule la fabrication en parallèle des chars T-72 et T-80. L'idée de combiner les deux chars en un fut émise car elle permettait de disposer d'un véhicule performant à un prix restant abordable (un T-90 coûtant environ 3 millions d'euros ; à titre de comparaison, un char M1 Abrams américain ou un char Leopard 2 allemand sont estimés à un coût de 5,3 millions de dollars environ, un char Leclerc à 8,6 millions de dollars) et faciliterait ainsi les commandes de l'armée russe ainsi que celles sur le marché de l'exportation.
Initialement désigné T-72BU, une décision politique rebaptisa le char T-90, car entre-temps l'opération Tempête du désert avait vu les médiocres T-72 irakiens se faire détruire en masses par les chars de la Coalition. Actuellement la Russie en possèderait 300 exemplaires, les deux seuls clients étrangers démarché jusqu'ici étants l'Inde et l'Algérie qui en possèderait également 300 chacuns. A l'heure actuelle le T-90 est le seul char encore produit en Russie.
Caractéristiques techniques :
Le châssis repris est celui du bien connu char T-72. Le T-90 apparaît donc comme un char fort léger, à la silhouette basse et très profilée synonyme d'une excellente protection passive. La motorisation est celle du T-80UB reposant sur un moteur diesel 12 cylindres (la turbine à gaz des premières versions ayant été abandonné car trop peu fiable et trop gourmande en carburant) de 840 chevaux. Pour les clients exports une version atteignant 1 000 chevaux est également disponible.
Contrairement à la plupart des chars russes conçus jusqu'à présent, le T-90 se démarque par l'importance accordée aux systèmes défensifs. La façe avant et la tourelle sont ainsi protégées par du blindage réactif-explosif Kontakt-5 capable d'atténuer les effets d'un obus ou missile adverse en cas d'impact. Enfin le système Shtora-1 est l'élément clé de l'autoprotection du char. Pour un poids total de 400 kilos il comprend un brouilleur infrarouge, un détecteur d'alerte laser avertissant l'équipage si le char est verrouillé par un système de guidage ennemi et un dispositif déclenchant automatiquement les racks de lance-grenades fumigènes. Enfin, un système anti-incendie automatique est intégré au véhicule.
Armements :
L'armement comprend le puissant canon de 125 millimètres (le même que celui des T-72 et T-80) alimenté par un système de chargement automatique autorisant une cadence de tir d'environ huit coups par minute. La dotation en munition comprend 40 obus dont 22 déjà engagés dans le chargeur et qui peuvent être anti-char, anti-blindage ou à fragmentation. Le T-90 est doté d'un système de stabilisation du canon lui autorisant le tir en mouvement, à vitesse réduite toutefois.

En revanche le char doit être à l'arrêt pour pouvoir utiliser depuis son canon le missile anti-char AT-11 Sniper. D'une portée de 4 kilomètres et guidé par laser il permet au T-90 des distances d'engagement supérieures à celle d'un obus classique. Qui plus est il peut également prendre pour cible des hélicoptères lents volants à basse altitude.
L'armement secondaire comprend une mitrailleuse PKT en calibre 7.62 coaxiale au canon principal et une mitrailleuse lourde en calibre .50 sur le toît de la tourelle.
M1A2 ABRAMS :
Le char Abrams est un char de combat américain, numéroté M1. Le prix unitaire d'un char M1A1 a été évalué à 5,3 millions de dollars en mars 2006 (source: Forecast International).

Caractéristiques :
Tout d'abord, le Abrams M1A1 : il se caractérise par son canon Rheinmetall de 120 mm d'origine allemande qui équipe aussi le char Leopard 2. Ensuite, le plus récent Abrams M1A2, qui se voit attribuer un nouveau système de conduite de tir (viseur thermique, unposte d'armes indépendant pour le chef de char) et un nouvel ordinateur de bord (une interface d'acquisation de données et de transmissions, équipements de navigation et de positionnement). Ce mastodonte d'environ 61.3 tonnes est mené par un équipage de 4 hommes et peut surtout foncer à la vitesse de 67 km/h, et ce, sur 465 km.

Son baptême du feu eut lieu en 1991 lors de la guerre du Golfe ou il s'est très bien comporté face à une force mécanisée conventionnelle en ne subissant qu'une vingtaine de pertes (dont plusieurs tirs fratricides).
À partir de 1995, l'armée américaine et les marines américains l'emploient en Bosnie-Herzégovine puis en 1999 au Kosovo.
En 2003, lors de l'invasion de l'Irak, 1 100 M1A1/A1 furent engagés causant des ravages dans l'armée régulière irakienne, mais en 2 ans d'opérations de guerre dite « asymétrique », 80 chars furent tellement endommagés qu'ils ont dû être ramenés aux États-Unis, avec 5 membres d'équipage tués à l'intérieur des chars et 10 en partie à l'extérieur.
Même si l'énorme majorité des quelques 770 Abrams touchés en Irak n'ont subi que des dommages mineurs, alors qu'ils sont la cible privilégiée du feu ennemi pour des raisons symboliques, ces chiffres montrent un problème certain.
Des modifications sont donc en cours pour mieux l'adapter à la guerre urbaine. Il s'agit du programme Tank Urban Survival Kit.
C'est le premier blindé américain équipé d'une turbine à gaz, moins encombrante et plus facile à réviser et à remplacer, mais sa forte consommation en carburant pose un problème de logistique.
Côté armement, le M1 Abrams est doté d'un canon de 105 mm (120 mm pour les 2 variantes M1A), de deux mitrailleuses de 7,62 mm et d'une mitrailleuse de 12,7 mm. Il bénéficie d'un système de protection NBC, d'un télémètre laser, d'une stabilisation du canon et du système de tir commandés par un ordinateur de tir.
Ce char d'assaut est utilisé principalement par les États-Unis à plus de 7 000 exemplaires, mais aussi par l'Arabie Saoudite (315 M1A2), le Koweït (218 M1A2), l'Égypte (777 M1A1) et a été commandé en 2004 par l'Australie (59 M1A1).

