
Mardi 5 avril 1988
Un Boeing 747 de Kuwait Airways assurant la ligne Bangkok-Koweït, est détourné par 6 ou 7 pirates de l'air, armés de pistolets et de grenades. L'avion est détourné sur l'aéroport de Mashad. 900 km à l'Est de Téhéran (Iran). Les pirates demandent la libération de 17 détenus, emprisonnés au Koweït condamné, pour la plupart, pour terrorisme.
Parmi les 112 otages se trouvent :
-30 Koweïtiens dont 3 membres de la famille de l'émir du Koweït.
-22 Britanniques
-8 Thaïlandais
-4 Pakistanais
-4 Bahreinis
-4 Egyptiens
-3 Autrichiens
-3 Jordaniens
-3 Syriens
-2 Irakiens
-2 Saoudiens
-2 Irlandais
-2 Allemands
-1 Coréen
-1 Japonais
-1 Singapourien
-1 Palestinien
-1 Colombien
-1 Libanais
-1 Américano/égyptien
-l dont la nationalité est inconnue
L'équipage est constitué de 15 personnes : Le pilote est Irakien
-4 Egyptiens
-3 Koweïtiens
-3 Jordaniens
-1 Thaïlandaise
-1 Philippine
-1 Saoudienne
-1 Yéménite
Libération dans l’après midi d'un Jordanien de 42 ans
Mercredi 6 avril 1988
Les négociations se poursuivent. Libération de 24 femmes. Refus catégorique de l'Emir du Koweït de libérer les 17 détenus.
Jeudi 7 avril 1988
Libération de 23 personnes. Obtention du plein de l'appareil. Le 747 décolle dans la nuit, destination inconnue.
Vendredi 8 avril 1988

L'avion fait son apparition à Beyrouth (Liban). L'avion essaye par tous les moyens d'atterrir, mais les jeeps et les camions éparpillés sur la piste l'en empêche. Les autorités syriennes, qui détiennent l'aéroport depuis peu, refusent catégoriquement de laisser l'appareil se poser et menacent même de l'abattre, s'il tentait d'essayer.
L'appareil disparaît et refait son apparition à Chypre, où il se pose, sur l'aéroport de Larnaca (sud de Chypre) à 20h08.
Samedi 9 avril 1988
Un otage est abattu de plusieurs balles en pleine tête, il s’agit d’un officier Koweïtien.
Dimanche 10avril l988
14h, un deuxième otage est abattu.
Lundi 11 avril 1983
Libération de 12 personnes vers 20h. Obtention du plein, puis décollage de l'appareil.
Mardi 12 avril 1988
3h, atterrissage de l'appareil sur l'aéroport de Houari-Boumediene (Alger).
M. Kiiédiri, négociateur, entre dans l'appareil à 7h pendant presque 1h.
Mercredi 13 avril 1988
Libération d’un otage Koweïtien de 70 ans.
Jeudi 14 avril 1988
Les négociations piétinent.
Quatre négociateurs algériens entrent dans l'appareil
Le 1° à l0h56
Le 2° à 12h35
Le 3° à l7h
Le 4° en début de soirée.
Ils y restent chacun plus d'une heure. Libération de 9 otages.
Vendredi 15 avril 1988
Nouvelles menaces d'exécution d'otages. Demande du plein de kérosène.
Puis pendant trois jours, rien ne filtre, rien ne se passe.
Mardi 19 avril 1988
Les otages sont libérés. Les pirates ont disparus dans la nature.
En un mot succès de la diplomatie algérienne.
POUR FINIR
On a jamais su si les pirates étaient 6 ou 7, du moins la presse et le grand public. Autre bizarrerie, on n’a jamais su si les preneurs d’otages étaient dans l’avion ou si c’était un commando venu de l’extérieur. Les prisonniers détenus au Koweït étaient tous des terroristes chiites pro-iraniens. L'aéroport de Beyrouth était encore détenu la veille par les chiites. Dans la nuit du 7 au 8, aucun radar iranien (officiellement) n’a détecté le 747, qui pourtant survolera le territoire iranien pendant 1200 kilomètres. II ne faut pas oublier que l'Iran à l'époque était encore en guerre. Tout le monde va dire que les Syriens et les Iraniens s’entendent bien, alors pourquoi ? C'est très simple, n'oublions pas qu'a l'époque tout le monde se rejetait la faute, de l'attentat contre le président libanais. Et chacun essayait de placer son candidat et les relations entre Damas et Téhéran n'étaient pas vraiment au beau fixe, d’où le refus de laisser se poser l’avion à Beyrouth.
Voilà la preuve que la politique et le terrorisme peut ne faire plus qu’un !
Amicalement