C'est une affaire de 2001
Un « petit loubard » armé comme un terroriste
JUSQU'À sa sanglante randonnée d'hier, Saphir Bghouia , né en 1976 à Béziers, n'était considéré, selon un policier de la ville, que comme « un petit loubard de cité ». Enfant de la Devèze, un ensemble HLM à la mauvaise réputation, il logeait désormais dans un modeste appartement de la rue Gambetta, à deux pas de la gare de Béziers. Il a été condamné pour plusieurs vols de voiture et était connu comme petit revendeur de stupéfiants. Malgré ce passé judiciaire chargé pour un garçon de 25 ans, rien ne laissait présager l'explosion de violence de la nuit dernière. Les policiers locaux ont été particulièrement surpris par l'arsenal découvert dans le coffre de la BMW dérobée par le jeune délinquant.
Attitude suicidaire
Outre le lance-roquettes et le fusil d'assaut utilisés cette nuit, Saphir Bghouia transportait en effet un fusil à canon scié, 200 grammes de dynamite, 18 pains de tolite (un explosif industriel), quatre mètres de mèche lente, trente détonateurs et de nombreuses munitions dont des balles Brenneke. Ces projectiles striés, destinés à la chasse au sanglier, sont très prisés par les gros braqueurs pour leur efficacité à percer les surfaces blindées. Les enquêteurs du service régional de police judiciaire de Montpellier, qui ont hérité du dossier, vont devoir maintenant élucider ce mystère. Lors des multiples appels qu'il a passés cette nuit aux policiers depuis son portable, Saphir Bghouia s'est présenté à plusieurs reprises comme « le fils d'Allah, combattant de l'islam ». Son attitude suicidaire et son insistance à revendiquer chacun de ses actes ont pu faire croire qu'il faisait partie d'un mouvement terroriste islamiste. Les vérifications effectuées hier auprès de services de renseignements spécialisés n'ont pas permis d'étayer cette thèse. Les policiers privilégient donc désormais un autre scénario. « Bghouia voulait probablement rejoindre les rangs du grand banditisme, explique un policier. Il a sans doute accepté de planquer cet arsenal pour le compte d'un gang de gros braqueurs. Samedi soir, à la Devèze, il y a eu cet accrochage qui lui a fait perdre la tête. Il a dérapé et a décidé d'utiliser les armes pour son compte. » Cette affaire pourrait déboucher sur des dossiers de grand banditisme. Saphir Bghouia mort, les policiers du SRPJ cherchent maintenant à mettre la main sur Djamel A., le garçon d'une vingtaine d'années qui l'accompagnait au début de la nuit.
Frédéric Vézard - Parisien du 3 septembre 2001
http://www.fpip-police.com/Pages/flash02.htm
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COMMUNIQUE FPIP
[b]Communiqué
En utilisant des moyens de guerre contre la police, Saphir BGHOUIA qui voulait "tuer des flics" a donné la dimension des moyens qu'entend se donner la crapule fanatique pour imposer sa loi.
Jean FARRET, chef de cabinet du maire de Béziers, a été exécuté à l'arme automatique ; le gyrophare posé sur le toit de sa voiture l'ayant fait confondre avec un policier.
La riposte des policiers sur lesquels étaient pointés un lance-roquettes et une arme automatique a été "jugée" légitime par le procureur de la République... Tout de même !
C'est clair ! La police est l'ennemi à abattre. L'Etat doit immédiatement armer juridiquement et moralement sa police faute de quoi...
Le bureau national