Depuis hier, six soldats américains et britanniques ont été tués dans des « green on blue », des tirs fratricides volontaires venant des policiers et des militaires afghans.
Entre tirs fratricides et attaques talibannes, c’est un weekend des plus meurtriers pour l’ISAF en Afghanistan. Tout commence vendredi soir lorsque les talibans attaquent la base sur laquelle est affecté le prince Harry, pilote d’hélicoptère Apache de l’armée britannique. Les talibans avaient promis qu’ils en feraient une cible privilégiée. Le prince est indemne mais l’attaque a fait deux morts côté américains. Par ailleurs, huit avions de combats américains ont été détruits au cours de l’attaque ainsi que trois stations de ravitaillement.
Samedi, le bilan s’alourdit lorsqu’un policier afghan dégaine son arme en direction de deux militaires britanniques dans une base de la région du Helmand. Ils sont tous les deux tués sur le coup, l’afghan parvient à en blesser trois autres avant d’être abattu à son tour par des militaires britanniques témoins de la scène. Le meurtrier faisait partie des seize mille membres d’une police de la région constituant une milice locale soutenue activement par les Etats-Unis dans le cadre du retrait international imposant un transfert des responsabilités du pays.
Enfin, ce dimanche, cinq hommes portant des uniformes afghans ont tué pas moins de quatre soldats des Forces Spéciales américaines alors qu’ils étaient stationnés à un checkpoint dans la province sud de Zabul.
Selon l’ISAF, cinquante et un militaires de la coalition internationale ont été tués par des tirs fratricides volontaires depuis le début de l’année en Afghanistan. Les talibans infiltrés sont à l’origine du quart de ces attaques. Ces assassinats plombent particulièrement le moral et la confiance des troupes, ils démontrent que les talibans ont infiltré l’armée et la police afghane jusqu’à la moelle.
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