Les futurs FREMM de la marine nationale

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Les futurs FREMM de la marine nationale

Message par Charlie Bravo » 08 Juil 2012, 11:30

Initié en 2002, ce programme d’armement franco-italien se concrétise par la mise en service de frégates furtives de nouvelle génération à partir de cette année.

Initialement prévues à dix-sept exemplaires pour la France, les Frégates Multi-Missions (FREMM) ne seront plus que onze pour un coût de sept milliards d’euros. Leur livraison s’étalera jusqu’en 2022. La marine italienne en a commandé, quant à elle, dix exemplaires. En coulisse, les marins sont inquiets que le nombre de FREMM soit encore revu à la baisse. « Tant qu’elles ne seront pas toutes livrées, nous ne sommes sûrs de rien compte tenu du contexte budgétaire actuel », nous indique une source proche du dossier.

Les FREMM permettront concrètement de réaliser plusieurs missions (anti-sous marine, anti-aérienne, anti-navire) à partir d’un seul bâtiment disposant de radars, de sonars et de systèmes de transmission dernier cri fabriqués par Thalès et DCNS. Pour mener à bien ces missions, les FREMM seront équipées de canons de soixante seize et vingt mm, de missiles exocet MM40 Block III, de missiles SCALP Naval et de torpilles MU90. Et surtout, les FREMM seront pourvues d’un nouveau système de combat infocentré, le Combat Management System (CMS), permettant d’automatiser la guerre navale comme jamais. La première d’entre elles, l’Aquitaine, est actuellement en essai. « Nous espérions la faire entrer en service cet été mais ce serait plutôt en septembre ou à l’automne », nous explique cette même source.

Les essais ont effectivement mis en lumière quelques imprévus. Le bond technologique offert par les FREMM est important, ce qui impose aux marins et aux ingénieurs de DCNS de faire face à des problèmes informatiques complexes. « C’est très compliqué de faire fonctionner simultanément tous les systèmes d’armes à partir du CMS. Pour ainsi dire, il nous est encore impossible de tirer en même temps au canon, de lancer une torpille et d’envoyer un missile ». Les ingénieurs installent des patchs correctifs sur le logiciel mais « le système tient moins de quatre heures avant de planter à nouveau. A l’avenir, ce tout technologique pourrait poser des problèmes si le système tombe en panne au mauvais endroit au mauvais moment ».

Comme pour le Rafale, les FREMM seront livrées dans un premier temps avec un standard F1 (capacité ASM). Viendront ensuite les standards F2 et F3 pour disposer des capacités anti-aériennes et anti-navires. Toutes les FREMM seront en mesure d’accueillir un hélicoptère NH90 nécessitant un équipage de quatorze personnels (pilotes, mécaniciens) en plus des quatre vingt quatorze marins à bord.

A l’exportation, la FREMM a déjà trouvé un acquéreur. Le Maroc en a acheté un exemplaire. Les marins marocains ont été formés par DCNS à Lorient. Cette FREMM, nommée Mohammed VI, constituera en quelque sorte le bâtiment amiral de la marine marocaine. « Pour nous, c’est déjà un pas en avant inédit, alors le progrès est énorme pour eux ! », souligne cette même source. Les FREMM intéressaient également la Grèce avec laquelle la France menait des négociations jusqu’en 2011. Compte tenu de la crise sans précédent qui secoue le pays, des arrangements bancaires avaient été envisagés pour tenter d’étaler les paiements des FREMM sur plusieurs années. « Aujourd’hui, les grecs sont enfoncés jusqu’au cou, le projet est remis aux calendes grecques ! », nous confie une autre source proche de ce dossier. En outre, DCNS scrute pour les prochaines années d’autres marchés d’exportation des FREMM, notamment au Canada, sous condition d’acceptation de transferts de technologies.


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Charlie Bravo
 
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