Journée d'angoisse, hier, à Châtellerault, où un forcené a semé le trouble avant d'être délogé par le GIPN (Groupe d'intervention de la police nationale).Les forces de l'ordre étaient en alerte depuis la nuit précédente. Un individu avait téléphoné à plusieurs reprises aux policiers et aux pompiers, menaçant notamment de « commettre un attentat au nom d'Al-Qaïda ».
Il s'est rapidement avéré que l'auteur était un Châtelleraudais de 43 ans, Hamza, justement arrêté la veille à la suite d'une « crise de démence ».
Conduit au centre hospitalier Camille-Guérin de Châtellerault, il devait être interné. Mais il s'était enfui de l'hôpital.
Du coup, hier matin, les policiers se sont rendus à son domicile, rue des Fronteaux, pour l'interpeller. Il était là, mais il a refusé de les suivre avant de se réfugier sur le toit de sa maison (deux étages). Proférant différentes menaces (en particulier de faire brûler sa maison), il a alors commencé à lancer des tuiles dans sa rue et dans la cour située derrière sa maison, dégradant plusieurs voitures, dont deux de policiers. Bientôt renforcés par leurs collègues de Poitiers, les policiers châtelleraudais ont rapidement fait évacuer sa compagne et ses trois enfants, ainsi que tous les habitants de la rue.
Cellule de crise et intervention du GIPN
Tout s'est ensuite enchaîné : le quartier a été bouclé, une « cellule de crise » réunissant des représentants du parquet de Poitiers, de la police et de la ville a été installée à l'école du Vieux-Palais (elle a plus tard été transférée à l'institution Saint-Gabriel pour cause de fête d'école…), et les pompiers, arrivés entre-temps, se sont positionnés à proximité. Au cas où…
La famille du forcené a tenté de le ramener à la raison. Mais sans succès. Il a alors été fait appel au GIPN.
En début d'après-midi, huit hommes cagoulés, dont un négociateur, sont arrivés de Bordeaux. Mais leurs tentatives sont aussi restées vaines. Vers 15 h 45, ils ont décidé de rentrer. Mais personne dans la maison…
En fait, il était caché entre deux pans de toiture trois maisons plus loin un « câble autour du cou », prêt à se pendre en se jetant dans le vide au cas où on le trouverait… Les policiers n'ont pu le localiser que grâce à un hélicoptère thermique de la gendarmerie venu de Tours.
Hamza a finalement pu être maîtrisé sans qu'il mette ses jours en danger. Il était 18 h 30.
Sur arrêté du maire, il a été interné d'office au centre hospitalier Henri-Laborit de Poitiers. Là même où il devait aller dès vendredi.
Vidéo en-dessous de l'article : http://www.lanouvell...-hommes-du-GIPN