Exclusif. Les quatre micro-satellites français constituant l’Electronic Intelligence Satellite (ELISA) de nouvelle génération seront définitivement opérationnels à partir du mois de septembre. La France perfectionne ses capacités dans le domaine spatial.
C’est un projet unique en Europe que mène la France en matière de renseignement d’origine électromagnétique (ROEM). Lancé dans l’espace le 16 décembre 2011, ELISA constitue un démonstrateur technologique inédit devant permettre à terme la détection et la surveillance des radars au sol depuis l’espace. Les quatre satellites composants le système ELISA évoluent en orbite héliosynchrone à sept cents kilomètres d’altitude. Leur durée de vie est de trois ans.
Aujourd’hui, la France apparaît en pointe en matière de ROEM regroupant le Communications Intelligence (COMINT) et l’Electronic Intelligence (ELINT). Concrètement, ELISA doit préparer la mise en service opérationnelle d’un nouveau système d’exploitation et de valorisation des écoutes électromagnétiques, à partir de 2015, nécessitant à nouveau le lancement d’autres micro-satellites. Cette future Capacité de Renseignement Électromagnétique Spatiale (CERES) consomme un budget de plus de vingt millions d’euros, selon la loi de programmation militaire, qui est appelé à être renforcé dans les années à venir.
Par ailleurs, le satellite Pléiades 1A, lancé en même temps qu’ELISA, fournit quant à lui des images extrêmement précises de la Terre exploitées par la Direction du Renseignement Militaire (DRM). La résolution est de soixante dix centimètres en couleur. Son jumeau, Pléiades 2, est appelé à être lancé en 2013. Cette capacité d’imagerie satellitaire offre la possibilité d’avoir des yeux partout à travers le monde. Elle a notamment permis à la France de s’opposer aux Etats-Unis sur l’absence d’armes de destruction massive en Irak en 2003.
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